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    Cours théoriques de plongée <?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t75 stroked="f" filled="f" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:preferrelative="t" o:spt="75" coordsize="21600,21600"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t" o:extrusionok="f"></v:path><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id=_x0000_i1025 style="WIDTH: 27pt; HEIGHT: 84pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.chez.com/pycasso/xabub198.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\famvig\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif"></v:imagedata></v:shape>

    de niveau II(donc de niveau I aussi)

    Sommaire

     

    Chapitre 1 : Principes généraux

    Chapitre 2 : Incidents et accidents

    Chapitre 3 : Les accidents barotraumatiques

    Chapitre 4 : Le matériel

    Chapitre 5 : L'organisation d'une plongée

    Annexe

     

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    Chapitre 1 : Principes généraux

     

    1. Le principe d'Archimède

     

    Introduction

    Chacun s'est rendu compte qu'un bloc pèse lourd sur le dos lorsque l'on est à terre, mais qu’on ne le sent pratiquement plus dès qu'il est immergé. C’est grâce à la poussée d'Archimède.

     

    Enoncé

    Tout corps plongé dans un liquide subit une poussée verticale dirigée vers le haut égale au poids du volume du liquide déplacé.

    Dans le cas de l’eau, on compte approximativement un kilo par litre.

     

    Applications

    - La notion de flottabilité: Si le poids réel d’un objet est supérieur à la poussée qu’il subit, il coule. On dit qu'il a une flottabilité négative (une ancre, par exemple). Si son poids réel est égal à la poussée, le corps reste en équilibre dans le liquide: sa flottabilité est nulle (exemple: une particule en suspension). Si son poids réel est inférieur à la poussée, il flotte à la surface: il a une flottabilité positive (exemple: une bouée, etc..)

    - Poids d’un objet immergé (pour renflouage) (voir "Calculs divers")

    - Le principe du "poumon ballast"

    - L’équilibrage de la "stab" (voir chapitre C 1 )

    - La remontée en "parachute ascensionnel"

    - Utilité du lestage (ceinture de plomb) (voir chapitre C 1)

     

    Exemple d’utilisation du principe d'Archimède :

    En immersion, un bloc de 12 litres subit une poussée de 12 kg. Comme il pèse environ 14 kg, son poids apparent dans l’eau sera de 2 kg.

     

    Conclusion

    Le Principe d'Archimède a de nombreuses applications en plongée et sa connaissance est indispensable.

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    2. Loi de Boyle-Mariotte

     

    Introduction

    Une pression est une force appliquée sur une surface. Elle s'exprime en kgf/cm² ou en bars, unités physiques très voisines l'une de l'autre.

    La pression atmosphérique est d'environ 1 bar.

    En plongée, la pression "hydrostatique" de l'eau qui nous surplombe s'ajoute à la pression atmosphérique à raison de 1 bar supplémentaire tous les 10 mètres de profondeur. Ainsi, à une profondeur de 10 m, la pression est de 2 bars; à 20 m, elle est de 3 bars, etc.

    Il faut aussi savoir que les gaz sont compressibles alors que les liquides ne le sont pas (ils gardent le même volume quelle que soit la pression).

    La loi de Boyle-Mariotte régit les volumes des gaz en fonction de la pression.

     

    Enoncé de la loi de Boyle-Mariotte

    À température égale (pour une même température), le produit de la pression par le volume est une constante. P x V= constante

     

    Mise en évidence

    On réalise une expérience à l'aide d'une pompe à vélo et d'un manomètre:

    On constate que dans chaque cas, le produit de la pression par le volume est égal à 1. On remarque aussi que la variation de volume est de moins en moins importante à mesure que la pression augmente.

     

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    Applications pratiques en plongée :

    1) Gonflage des bouteilles

    Si une bouteille de 12 litres est gonflée à 200 bars, quel volume d’air à la pression atmosphérique contient-elle?

    Calcul: 12 x 200 = 2400 litres. On parle de "mono 2,4 m³"

    Autres exemples: voir "Calculs divers"

     

    2) Consommation d’air en fonction de la profondeur

    Si on sait qu'un plongeur consomme 20 litres d’air par minute en surface, on peut calculer sa consommation à 20, 30 et 40 mètres de profondeur.

    Calcul: À 20 mètres (3 bars): 3 x 20 = 60 litres/minute

    Autres exemples: voir "Calculs divers".

     

    3) Utilisation de la "stab" (bouée de sécurité)

    Plus un plongeur descend, plus la pression comprime les bulles d'air contenues dans le Néoprène de sa combinaison. Son volume total diminue et son poids apparent (voir Archimède) augmente. Il tend donc à descendre et doit augmenter le volume de sa "stab" pour s'équilibrer à nouveau. (Attention! l'utilisation de la "stab" demande de l'expérience).

     

    4) Les accidents barotraumatiques

    la surpression pulmonaire

    les barotraumatismes de l’oreille

    les barotraumatismes de sinus

    les barotraumatismes dentaires

    le plaquage du masque

    la colique du scaphandrier ...voir ces chapitres.

     

    5) Le profondimètre à tube capillaire

    Dans cet instrument, on observe directement une bulle d’air dans un tube de verre gradué: son volume diminue avec la profondeur. La mesure est suffisamment précise pour la profondeur des paliers à 3, 6 et 9 mètres, mais pas en dessous de 20 m.

     

    Remarque

    La loi de Boyle-Mariotte ne s’applique plus pour des pressions extrêmes (voir chapitre "Calculs").

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    3. Loi de Dalton

     

    Introduction

    La loi de Dalton est une loi physique qui régit les pressions dans les cas de mélanges gazeux. Elle est d'une grande utilité en plongée où nous respirons de l'air qui est principalement un mélange Azote - Oxygène.

     

    Enoncé de la loi de Dalton

    Dans un mélange de gaz, la pression partielle d'un gaz est égale au produit de la pression totale du mélange par le pourcentage de ce gaz dans le mélange.

     

    Mise en évidence (expérience de Berthollet)

    On prend deux bocaux d'un litre contenant l'un de l'oxygène et l'autre de l'azote à la pression atmosphérique (1 bar). On les relie par un tube.

    Après un certain temps, on analyse les gaz contenus dans les deux bocaux. On constate qu'il y a 50% d'oxygène et 50% d'azote dans chacun. On en déduit que la pression de chaque gaz représente 50% de la pression totale. On dit que la pression partielle (Pp) d'oxygène est 0,5 bars et que la pression partielle d'azote est 0,5 bars.

     

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    Applications :

    1) Toxicité de l'azote

    L'azote est toxique à partir d'une pression partielle de 4 bars, ce qui correspond - pour l'air comprimé - à une profondeur de 40 m

     

    2) Toxicité de l'oxygène

    L'oxygène peut être toxique en mélange à partir d'une pression partielle de 2 bars, soit à une profondeur de 85 mètres, ce qui explique la limite de 85 m des tables de plongée. (voir "calculs divers")

     

    3) Manque d'oxygène

    Si la pression partielle d'oxygène est trop faible, le cerveau va souffrir. On parle d'hypoxie si Pp O2 < 0,17 bar , puis d'anoxie si Pp O2 < 0,1 bar. Cela explique les syncopes survenant à la remontée après une apnée.

     

    4) Toxicité du gaz carbonique

    Lorsque la pression partielle de CO2 dépasse 0,07 bar (on parle d'hypercapnie), le centre respiratoire du bulbe rachidien entraîne une accélération de la respiration, donc un essoufflement. Un peu de CO2 dans l'air comprimé, anodin en surface, devient dangereux en profondeur.

     

    5) Plongée "aux mélanges"

    L'élaboration de mélanges gazeux oxygène/azote, oxygène/hélium et, récemment, oxygène/hydrogène pour aller dans les grandes profondeurs est aussi une application directe de la loi de Dalton qui permet de réduire la toxicité des gaz inspirés.

     

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    Exemples d'utilisation de la loi de Dalton

    L 'air est un mélange contenant 21% d'oxygène et 78% d'azote (+1% de gaz rares, etc..) à la pression atmosphérique de 1 bar.

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    Les pressions partielles sont de

    1 x 0,21 = 0,21 bar pour O2

    et 1 x 0,78 = 0,78 bar pour N2

    En plongée à 40 m on respire de l'air comprimé à la pression absolue de 5 bars. La pression partielle sera donc de

    5 x 0,21 bars = 1,05 bars pour O2

    et 5 x 0,78 bars = 3,90 bars pour N2.

     

    Conclusion

    La loi de Dalton a des implications importantes pour le plongeur, particulièrement en ce qui concerne la sécurité.

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    4. Loi de Henry

     

    Introduction

    Cette loi régit le comportement des gaz mis en contact avec des liquides.

     

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    Enoncé de la loi de Henry:

    Les gaz sont solubles dans les liquides. La quantité de gaz dissous sera fonction :

    - de la pression partielle du gaz

    - du coefficient de solubilité du gaz (constant pour un gaz donné dans un liquide donné)

    - de l'inverse de la température.

    - de la durée du contact gaz - liquide : Les gaz vont se dissoudre progressivement selon une courbe exponentielle jusqu'à "saturation".

     

    Applications:

    - Le champagne et l'eau gazeuse

    - l'apport d'oxygène aux poissons

    - la maladie de décompression (voir ce chapitre).

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    5. L'acoustique en plongée

     

    Introduction

    L'acoustique étudie les phénomènes liés aux sons. Sous l'eau, ceux-ci présentent quelques particularités.

     

    Bases physiques

    Vitesse du son: dans l'eau: 1500 m/s

    dans l'air: 330 m/s

    Propagation et absorption : Dans l'air, la détection de l'origine d'un son est aisée grâce à l'effet stéréophonique, c'est à dire grâce au petit intervalle de temps entre l'arrivée du son à chaque oreille. Par contre, dans l'eau, il est beaucoup plus difficile de savoir d'où vient un son puisque le son se propage plus vite.

    Un bruit produit hors de l'eau est presque entièrement réfléchi par la surface, donc ne sera pas perçu par un plongeur.

    Dans l'eau, les sons aigus sont plus vite absorbés que les sons graves.

     

    Bases anatomo-physiologiques

    Les sons arrivent par l 'oreille externe, à travers la membrane du tympan et l'oreille moyenne (osselets) jusqu'à l'oreille interne où se trouvent les "récepteurs" sensoriels. De là, l'information sonore est transmise par un nerf jusqu'au cerveau.

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    Note n°1: L'oreille moyenne communique avec les voies respiratoires par la Trompe d'Eustache qui joue un rôle essentiel dans l'équilibrage des pressions (voir le chapitre "Barotraumatismes de l'oreille").

    Note n° 2: L'organe de l'équilibre se situe aussi dans l'oreille interne, ce qui explique pourquoi les problèmes d'oreille se compliquent souvent de vertiges, pouvant entraîner un risque vital.

     

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    Applications en plongée

     

    Moyens de communication

    La parole n'est pas un moyen de communication utilisable sous l'eau: le son s'y transmet mal et il est bien difficile de s'exprimer avec un embout dans la bouche...

    C'est toute l'utilité des signes conventionnels!

    Par contre, pour attirer l'attention d'un camarade sous l'eau, on peut utiliser :

    - des chocs sur la bouteille (avec le couteau par ex.)

    - des chocs sur l'échelle d'un bateau

    et en surface

    - le sifflet attaché à la "stab"

    - des "pétards de rappel"

     

    Moyens de repérage

    Les bateaux peuvent présenter un danger pour le plongeur qui refait surface. On peut repérer les gros d'assez loin, sans toutefois pouvoir déterminer précisément leur direction, mais les petits bateaux rapides (du genre hors-bord) ne s'entendent que de près! Quant aux bruits des animaux, il est rare qu'on les perçoive...

     

    Conclusion

    L'acoustique est encore une partie de la physique dont la connaissance contribue à la sécurité du plongeur.

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    6. L'optique en plongée

     

    Introduction

    L 'optique est une partie de la physique qui étudie les phénomènes relatifs à la lumière.

    Elle permet d'expliquer certains phénomènes qui se manifestent sous l'eau :

    - on voit plus gros, plus proche

    - le champ de vision est rétréci

    - les couleurs s'atténuent

    - la visibilité est réduite en eau trouble, etc..

     

    Bases physiques et applications pratiques

     

    1) La réflexion

    Si un rayon lumineux rencontre une surface réfléchissante, il se réfléchit, c'est à dire qu'il change de direction selon une loi simple: l'angle d'incidence égale l'angle de réflexion. La surface de l'eau joue le rôle d'un miroir réfléchissant partiellement les rayons du soleil.

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    Plus le soleil est haut dans le ciel, plus ses rayons pénètrent dans l'eau. À l'aube, ou au crépuscule, les rayons du soleil étant rasants, la majeure partie est réfléchie et il y a peu de lumière sous l'eau. On préférera donc plonger vers la mi-journée.

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    2) La réfraction

    Lorsqu'un rayon lumineux passe de l'air dans l'eau, il est légèrement dévié. C'est la réfraction.

    Ce phénomène fait, par exemple, qu'un bâton trempé dans l'eau paraît brisé au niveau de la surface.

    Grâce à ce phénomène qui se produit aussi entre l'air et l'oeil, les rayons lumineux peuvent converger sur la rétine, donnant une image nette

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    Si le cristallin n'est pas assez convergent ou le globe oculaire trop court, l'image se forme en arrière de la rétine: le sujet est "hypermétrope". Dans le cas contraire, il est "myope". Dans le deux cas, la vision est floue.

    Lorsque l'on plonge sans masque, les rayons lumineux qui passent directement de l'eau, dans l'oeil sont moins réfractés et on a une vision floue comme dans le cas hypermétrope (les myopes voient alors mieux!). Le masque rétablit le contact air-oeil, donc la netteté de l'image.

    Toutefois, les objets semblent plus proches (au 3/4 de la distance réelle) et plus gros (4/3 de la taille réelle).

    Nota bene: si l'on porte des lunettes, il faut faire adapter les verres de son masque en conséquence.

     

    3) L'absorption

    Avec la profondeur, la lumière s'atténue peu à peu par absorption.

    En Méditerranée, on observe que:

    50% de la lumière incidente parvient à 1 m de profondeur,

    25% à 5 m,

    10% à 10 m

    et seulement 3% à 40 m.

    Au delà, ce phénomène continue et l'obscurité est totale à 400 m.

    De plus, les couleurs ne s'atténuent pas simultanément:

    le rouge disparaît dès 5 m

    le jaune entre 15 m et 25 m

    au delà de 25 m, tout est bleu ou vert (d'où l'expression "plonger dans le bleu")...

    La lumière artificielle d'une lampe ou d'un phare améliore la vision et fait réapparaître des couleurs "normales" à nos yeux de terriens (voir chapitre "Matériel").

     

    4) La diffusion

    Lorsque des particules (plancton, sable, limon, algues etc..) sont en suspension dans l 'eau, la visibilité, est encore plus réduite, voire nulle. Dans ce cas, un phare ne sera d'aucune utilité car sa lumière se réfléchira sur les particules et va diffuser comme celle d'une auto dans le brouillard.

    Pour éviter cet inconvénient, on préférera plonger en eau claire, en veillant à palmer sans remuer le fond.

     

    5) Le champ visuel

    Le phénomène de réfraction et l'effet d'oeillère dus au masque contribuent à rétrécir de façon sensible le champ visuel du plongeur. D'où le risque accru de s'approcher de certains dangers (rochers, animaux, etc..) ou de perdre ses coéquipiers.

    Il faut compenser cet inconvénient par une attention accrue, des mouvements appropriés de la tête et le choix d'un masque à grand champ visuel avec la vitre le plus près possible des yeux.

     

    Conclusion

    La connaissance de certains phénomènes optiques simples permet d'augmenter sa sécurité en plongée.

    7. La respiration

     

    Introduction

    La respiration n’est pas, et de loin, la seule fonction physiologique que requiert la pratique de la plongée !

    Mais c’est celle qui est la plus fortement modifiée par les conditions de vie subaquatique, raison pour laquelle elle mérite une chapitre particulier.

    La respiration est la fonction qui assure au sang, et consécutivement à tous les tissus de l’organisme, l’apport d’oxygène qui est vital pour leur métabolisme.

    Une hypoxie ou, pire encore une anoxie (voir chapitre "loi de Dalton") peut entraîner très rapidement des troubles de la conscience, puis une syncope, une noyade et la mort.

     

    Anatomie et physiologie respiratoires

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    L’air inspiré traverse successivement le nez (ou la bouche), le larynx, la trachée, les bronches et les bronchioles avant de parvenir aux alvéoles pulmonaires.

    C’est dans ces nombreuses cavités microscopiques (dont la surface totale représente 80 m² ! ) que s’effectue l’hématose, c’est à dire les échanges de gaz entre l’air et le sang: l’oxygène diffuse dans l’air vers les capillaires sanguins et le gaz carbonique fait l’inverse, avant d’être éliminé par l’air expiré.

    C’est la contraction du muscle diaphragme (et parfois d’autres muscles accessoires) qui en créant une dépression dans le thorax, va provoquer l’afflux d’air.

    Il s’agit donc d’un phénomène actif.

    Lorsque la contraction du diaphragme cesse, le thorax s’affaisse passivement et l’air est expiré.

     

    L'hyperventilation

    Par ce terme, on définit l'action d'inspirer et d'expirer volontairement d'une manière excessive pendant plusieurs secondes. Cette manoeuvre n'augmente pas l'oxygénation du sang, mais elle diminue son taux de gaz carbonique. Cela a pour conséquence de retarder le besoin de respirer dans les secondes qui suivent. Si théoriquement cette méthode paraît séduisante pour prolonger une apnée,

    Elle est dangereuse et doit être proscrite !

    En effet, pendant ce temps, l'oxygène continue à être consommé et, son taux sanguin s'abaissant, il y a un risque important de syncope par hypoxie. Cet évanouissement (black-out) peut survenir subitement et sans signes précurseurs.

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    N.B.1: Faire deux ou trois respirations abdominales profondes pour bien aérer les poumons avant une apnée n'est pas une hyperventilation.

    N.B. 2: Les autres consignes de sécurité restent valables:

    Ne jamais faire d'apnée sans surveillance

    Ne pas dépasser ses limites, donc remonter en cas de besoin d’air.

    Quelques paramètres respiratoires

    On retiendra les principales valeurs normales pour un adulte :

    1. Fréquence respiratoire (FR) : 10 à 20 par minute
    2. Volume courant (VC) : 0,5 à 1 litre
    3. Ventilation alvéolaire = FR x VC = 6 à 10 l/minute
    4. Ventilation maximale (Vmax) : 120 à 170 l/minute
    5. Volume inspiratoire de réserve (VIR) : 3 litres
    6. Volume expiratoire de réserve (VER) : 1 litre
    7. Volume résiduel (VR) : 1 litre
    8. Capacité vitale (CV) = VC + VIR + VER = 5 litres
    9. Capacité totale (CT) = CV + VR = 6 litres

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    8. La circulation sanguine

     

    Introduction

    Le système circulatoire est l'ensemble des organes dont la fonction est d'assurer le transport dans tout le corps des gaz (oxygène et gaz carbonique) mais aussi de tous les éléments du métabolisme (sucres, protéines, graisses, vitamines, déchets azotés, sels minéraux, éléments de la coagulation, défenses immunitaires, etc.) et de la chaleur.

    A ce titre, quelques connaissances anatomiques et physiologiques sont utiles au plongeur P2.

     

    Anatomie et physiologie

    Le coeur est la pompe qui propulse le sang. Depuis l'oreillette et le ventricule gauches, il est envoyé dans les artères puis dans les capillaires (où s'effectuent les échanges). De là, il revient au coeur droit par les veines. Un deuxième circuit analogue, branché "en série", conduit alors le sang aux poumons puis à nouveau au coeur gauche et ainsi de suite.

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    L'homme adulte a environ 5 litres de sang dont la totalité circule dans le corps en une minute environ.

    Le coeur étant une pompe aspirante-foulante, on peut compter le nombre de cycles en palpant les pulsations. Au repos, on compte généralement entre 50 et 80 par minute (moins chez les sportifs d'endurance entraînés). A l'effort, ce nombre peut augmenter jusqu'à 150 ou 200.

    La tension artérielle est la mesure de la pression à laquelle le coeur pousse le sang dans les artères (tension systolique) et la pression du sang entre les contractions cardiaques (pression diastolique). Les valeurs normales sont respectivement de 110 à 140 et 70 à 90 mm Hg.

    Le contact de l'eau froide sur le corps et en particulier sur le visage provoque une baisse de la tension artérielle et un ralentissement de la pulsation: c'est le "diving reflex", plus ou moins marqué selon les individus, qui diminue le métabolisme et permet ainsi aux mammifères marins ainsi qu'à Jacques Maillol et ses consorts de faire de longues apnées.

    Le problème du "foramen ovale pesistant" sera traité au chapitre suivant.

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    Chapitre 2 : Incidents et accidents

     

    1. La noyade

     

    Introduction

    La noyade est la cause d'environ 140.000 décès par an dans le monde, dont une centaine en Suisse. On estime le nombre d'incidents de noyade ( noyés sauvés ) à environ 1.200.000, soit 9 fois le chiffre de décès par noyade. Les victimes sont dans la moitié des cas des individus de moins de 20 ans.

     

    Mécanisme de la noyade

    Le phénomène de base de la noyade est l’interruption de la respiration. Elle peut être due à l’irruption d’eau dans les voies aériennes (85%) ou à un spasme réflexe du larynx, empêchant le passage de l’air.

    Les échanges gazeux entre l’air et le sang (l’hématose) ne peuvent plus s’effectuer.

    Cela provoque une asphyxie grave et durable avec anoxie (manque d’oxygène), hypercapnie (excès de gaz carbonique) et acidose ( abaissement du pH sanguin).

    Les organes les plus fragiles ( le cerveau puis le coeur) vont se détériorer rapidement entraînant une perte de connaissance et la mort après quelques minutes. Si l’issue n’est pas fatale, il peut rester des séquelles directes (neurologiques) ou consécutives à un accident de décompression surajouté. Une infection pulmonaire secondaire peut également survenir par inhalation de microbes.

    Selon leur mécanisme, on distingue deux formes de noyade:

    1. La noyade vraie dans laquelle il y a inhalation primaire d’eau (on boit la tasse)

    2. La "noyade secondaire" qui intervient à la reprise de connaissance après une syncope avec inondation consécutive des voies respiratoires.

     

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    Causes de noyade :

    Noyade vraie :

    - Quinte de toux

    - Vomissement (par ex. mal de mer)

    - Panique

    - Fatigue

    - Essoufflement

    - Manque d’entraînement à la nage

    - Défaillance du matériel (panne de détendeur)

    - Rupture d’apnée (chasseur sous-marin)

     

    Noyade secondaire :

    - Traumatisme direct (par ex. cérébral ou cervical lors d’un plongeon)

    - Douleur "syncopale" (sur barotraumatisme, morsure, etc..)

    - Syncope thermo-différentielle ( par ex. lors d’entrée dans l’eau après une longue exposition au soleil)

    - Chute de tension due à l’afflux de sang dans les organes digestifs (par ex. après un gros repas)

    - Anoxie ("rendez-vous syncopal" pour les chasseurs)

    - Choc émotionnel

     

    Sur le plan pathologique, on distingue:

    1. L'inondation par l'eau de mer, plus concentrée que le sang en sels minéraux (30 g/l). Le plasma, attiré osmotiquement par l'eau de mer, remplit les alvéoles, causant un oedème pulmonaire qui empêche les échanges gazeux.

    2. L'inondation par de l'eau douce qui, moins concentrée que le sang en sels (9 g/l), passe dans la circulation et dilue le sang. Les globules rouges éclatent (on parle d’hémolyse) et ne remplissent plus leur fonction de transport d'oxygène.

     

    Traitement de la noyade

    On dispose d'environ 3 minutes pour intervenir

    - Appel des secours d'urgence

    - Ne pas réchauffer le noyé pour garder l'effet d'hibernation

    - Mettre en position déclive pour favoriser le rejet d'eau

    - Pratiquer une réanimation (bouche à nez, éventuellement massage cardiaque): voir chapitre "Réanimation)

     

    Prévention de la noyade

    - Respecter les consignes de sécurité

    - Se maintenir en bonne condition physique

    - Ne pas dépasser ses possibilités ni prendre des risques

    - S'adapter lentement à la température de l'eau

    - Se protéger du froid

    - Prendre soin de son matériel

    - Ne pas plonger seul

    - Eviter l'alcool et les abus et nourriture.

     

    Conclusion

    La noyade est un accident grave : APPRENONS À LA PRÉVENIR!

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    2. L'essoufflement

     

    Introduction

    La tolérance de l'organisme à différents gaz inspirés varie selon leur nature et leur pression partielle (voir "Loi de Dalton").

     

    Définition de l'essoufflement

    L'essoufflement est une respiration dont le rythme est anormalement élevé et qui ne peut se poursuivre longuement.

     

    Causes de l'essoufflement

    - L'anxiété

    - Le froid (voir chapitre "Le froid")

    - Des efforts excessifs (p. ex. courant, mauvais placage, etc.).

    - Des hésitations à passer sur réserve

    - Un détendeur en mauvais état

    - Des bouteilles chargées sans précaution avec de l'air contaminé par du CO2, (voir "Toxicité des gaz") ou d'autres polluants.

     

    Mécanisme de l'essoufflement

    Au repos ou lors d'un effort léger, l'homme respire environ 20 à 25 litres d'air par minute. La ventilation pulmonaire s'adapte automatiquement aux besoins de l'organisme grâce à un centre nerveux situé dans le bulbe rachidien au niveau de la nuque. Un taux sanguin trop élevé de CO2 (hypercapnie) et, dans une moindre mesure, un taux trop bas d'oxygène (hypoxie) augmentent la fréquence et l'amplitude des mouvements respiratoires jusqu'à 120 litres d'air par minute.

    Cette adaptation est bénéfique car elle assure l'élimination du CO2 produit en surplus par l'organisme au cours d'un effort.

    Si toutefois la cause persiste (ventilation inefficace, espace mort, etc.), il se produit un essoufflement.

    En plongée, le problème se trouve aggravé par le fait que la respiration au moyen d'un détendeur, aussi souple soit-il, est plus difficile qu'à l'air libre et qu'en plus, la pression partielle de CO2 augmente avec la profondeur (voir chapitres "Loi de Dalton" et "Toxicité des gaz"). Cela explique qu'un début d'essoufflement peut être difficile à maîtriser en plongée, le danger augmentant avec la profondeur.

     

    Manifestations de l'essoufflement

    L'hypercapnie débutante provoque une respiration difficile, haletante, souvent accompagnée de maux de tête. L'affolement et la panique peuvent survenir et entraîner une syncope avec sa conséquence fatale: la noyade.

    D'autre part, l’hypercapnie peut favoriser la formation de bulles d'azote, c'est à dire un accident de décompression.

     

    Traitement de l'essoufflement

    Dans l'eau :

    - Avertir son binôme ou la palanquée par le signe usuel

    - Suspendre tout effort physique (signe "stop")

    - Essayer de se relaxer (ou calmer le camarade)

    - Respirer lentement en expirant profondément pour augmenter l'élimination de CO2

    - Remonter si les manoeuvres précédentes n'aboutissent pas rapidement à une amélioration, mais en respectant la vitesse maximale et les éventuels paliers.

     

    En surface :

    - Inhalation d'oxygène

    - Réanimation s'il y a arrêt respiratoire (voir ce chapitre)

     

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    Prévention de l'essoufflement

    - Ne pas descendre si on est déjà essoufflé en surface.

    - Modérer ses efforts au fond

    - Se protéger efficacement contre le froid

    - Passer sur réserve dès que c'est nécessaire (50 bars).

    - Utiliser du matériel en bon état, changer le bronze poreux du premier étage une fois par an

    - Charger les bouteilles dans un endroit bien aéré pour éviter un excès de CO2 à la prise d'air.

     

    Conclusion

    L'essoufflement est un des principaux dangers qui guettent le plongeur et qui peut conduire très vite à un accident mortel. Il peut toutefois être prévenu par des mesures simples et efficaces.

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    3. Le froid

     

    Bases physiologiques

    Le corps humain a une température de 37°C malgré de larges variations de température du milieu ambiant. Cependant, seules les viscères (foie, coeur, reins, cerveau...) doivent garder une telle température constante sous peine de graves perturbations de leur fonctionnement.

    La température de la peau est généralement plus basse. Il y a donc un gradient de température qui diminue la perte de chaleur de la profondeur à la surface du corps, puis de celle-ci au milieu ambiant. Lorsqu'il est protégé par des vêtements, l'homme peut supporter des températures ambiantes comprises entre -50° et +100° C, mais ne peut tolérer une variation de 2 à 6° C de sa température centrale.

    Les modifications de la température corporelle exercent une influence sur les structures cellulaires, les systèmes enzymatiques ainsi qu'un grand nombre de réactions chimiques et de processus physiques qui se déroulent dans l'organisme.

    Les limites extrêmes supportables par les cellules sont d'une part -1° C, température à laquelle les cristaux de glace détruisent les structures cellulaires et d'autre part +45° C, température où les protéines sont coagulées.

    Pour être perçu comme confortable, c'est à dire ni trop chaud ni trop froid, l'air ambiant doit avoir 21° C, alors que l'eau doit être à 34° C.

     

    Thermolyse = perte de chaleur

    L'organisme peut perdre de la chaleur de différentes manières :

    - Par rayonnement : dépend de la différence de température entre la peau et les objets environnants (perte négligeable en plongée).

    - Par conduction (échange de chaleur par contact) : Ce phénomène très important en plongée augmente avec la différence de température.

    - Par convection : L'eau chaude, moins dense que la froide, a tendance à monter, entraînant avec elle la chaleur.

    - Par conduction forcée : Lorsqu’un fluide (gaz ou liquide) frotte contre un solide, l'effet de conduction est augmenté. Un exemple simple est le ventilateur. Ce même phénomène se produit dans une eau courante ou lors de mouvements.

    - Par évaporation : L'eau déposée sur le corps, de même que la sueur, va s'évaporer. Pour passer de l'état liquide à l'état gazeux, elle a besoin d'énergie, qu'elle puisera sous forme de chaleur sur le corps. Ce phénomène est surtout important lorsqu'on reste mouillé dans l'air.

    La perte de chaleur par conduction et convection est 90 fois plus marquée dans l'eau que dans l'air. (180 Watt par degré en moins). A l'effort, elle peut augmenter jusqu'à 150 fois !

     

    Réactions du corps au froid

    Lorsque l'homme est exposé à une température ambiante froide, deux mécanismes interviennent pour éviter l'abaissement de la température centrale :

    1) Diminution du débit sanguin périphérique qui atténue la déperdition de chaleur.

    2) Augmentation de la production de chaleur métabolique.

    L'agression par le froid se manifeste dans l'ordre chronologique par:

    - Une sensation de froid, une fatigue, une "barre" au front

    - La "chair de poule", due à une contraction des muscles cutanés qui dresse les poils et augmente l'épaisseur de la peau pour améliorer l'isolation.

    - Les frissons, dus à des contractions répétées des muscles moteurs des membres qui augmentent la production de chaleur

    - L'essoufflement car la production d'énergie supplémentaire demande un apport accru d'oxygène

    - La "cyanose", bleuissement des extrémités indique une diminution de la circulation sanguine cutanée.

    - L'envie d'uriner car l'élimination d'eau augmente la concentration sanguine.

    - Les crampes qui sont des contractures douloureuses des muscles, dénotant une perturbation métabolique

    - Les troubles cérébraux (baisse de l'attention, manque de volonté engourdissement, perte de connaissance, coma, etc.) qui indiquent déjà une atteinte profonde.

    - La mort peut survenir brutalement par fibrillation ventriculaire en dessous de 28-30 degrés.

     

    Traitement

    - Sortir l’accidenté de l’eau

    - Réchauffer le corps avec des vêtements, des frictions vigoureuses ou une douche chaude

    - Donner des boissons chaudes et sucrées (sauf si perte de connaissance!), mais jamais d'alcool

     

    Prévention

    - Port de vêtements isothermes adaptés à la température de l'eau et bien ajustés: combinaison, gants, chaussons et cagoule

    - Suspendre la plongée dès les premiers frissons (le signe conventionnel "j'ai froid" appelle la réponse "ok, on remonte"!)

    - Prendre un supplément de glucides avant une plongée en eau froide

    - Protéger la nuque (le bulbe rachidien est le centre de la régulation thermique

     

    Conclusion

    Le froid est une agression qui fait courir des risques inutiles au plongeur mal protégé.

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    4. La maladie de décompression

     

    Introduction

    L’accident de décompression est un événement sournois, qui guette chaque plongeur, même le plus expérimenté dès qu'il sort de la courbe de sécurité. A la différence des barotraumatismes qui se manifestent précocement, l’accident de décompression est parfois d'apparition plus tardive et susceptible d'évoluer d'une manière autonome, raison pour laquelle il serait plus judicieux de parler de maladie de décompression.

     

    Bases physiques et physiologiques

    En plongée, l'organisme est exposé à des gaz dont la pression partielle est plus élevée qu'en surface. Ces gaz, vont donc se dissoudre progressivement selon une courbe exponentielle dans le sang puis dans tous les tissus jusqu'à saturation (Voir chapitre Loi de Henry). La quantité d'un gaz dissous dépendra de la pression (donc de la profondeur) et de la durée de la plongée. L'oxygène, étant consommé au fur et à mesure, ne pose pas de problème de décompression, contrairement à l'azote.

    Tous les tissus ne se saturent pas en azote à la même vitesse: on définit ainsi la période d’un tissu comme le temps nécessaire à ce qu’il soit à moitié saturé. Exemples :

    sang 2 à 3 minutes

    muscles 20 à 40 minutes

    moelle osseuse 2 à 4 heures

    Lors d'une remontée assez lente, l'azote sera éliminé progressivement par les poumons via le sang dès sa sortie des tissus.

    Par contre, si la remontée est trop rapide, la sursaturation de l'azote dissous dans les tissus (sang, muscles, graisse, moelle, cartilages, os, etc.) va entraîner la formation de bulles, à la manière de ce qui se passe quand on ouvre une bouteille d'eau gazeuse. C'est la maladie de décompression.

    Par leur action mécanique (obstruction des capillaires sanguins) et par les réactions biochimiques qu'elles déclenchent (libération de "médiateurs" chimiques, agrégation des globules rouges et des plaquettes, activation de la coagulation dans les vaisseaux, augmentation de la perméabilité capillaire, etc.), les bulles vont perturber gravement la circulation et le métabolisme de plusieurs organes.

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    La maladie de décompression survient assez précocement:

    - dans 50% des cas en moins de 30 minutes

    - dans 85% des cas en moins de 1 heure

    - dans 95% des cas en moins de 3 heures

    - dans 99% des cas en moins de 36 heures.

    On peut détecter les bulles et en évaluer la quantité grâce à un appareil ultrasonique à effet Doppler.

     

    Symptômes de la maladie de décompression

     

    Par ordre de sévérité croissante:

    Symptômes généraux :

    - Sensation de fatigue (asthénie)

    Au niveau de la peau :

    - Démangeaisons ("puces")

    - Boursouflures ("moutons") indolores

    Au niveau des os et des articulations :

    - "Bends": douleur vive et durable (24 à 48 h.) localisée à l'épaule, au genou, au coude, à la hanche, au poignet, à la cheville (surtout aux articulations qui ont été très sollicitées)

    Au niveau du système nerveux :

    - Vomissements

    - Fourmillements, engourdissement des extrémités

    - Troubles de la vue, de la parole, de l'équilibre (vertiges)

    - Paralysie des membres inférieurs (paraplégie), des quatre membres (tétraplégie) de la moitié du corps (hémiplégie) d'un ou plusieurs nerfs

    - Convulsions, coma

    - Chute de tension, troubles respiratoires, mort...

     

    Traitement de la maladie de décompression

    L'intervention doit être aussi rapide que possible dès l'apparition des premiers symptômes: ambulance, hélicoptère, etc..

    En attendant l'évacuation :

    - Inhalation d'oxygène normobare

    - Hydratation :1 litre d'eau plate à boire lentement si la victime est consciente

    - Réanimation cardio-respiratoire si nécessaire (voir ce chapitre)

    L'administration de orale d'aspirine soluble (Aspegic, Alcacyl) est discutée : elle peut améliorer la circulation sanguine (par effet anti-aggrégan sur les plaquettes de la coagulation) mais peut aussi aggraver un éventuel saignement interne ou externe.

    Traitement hospitalier :

    - Recompression dans un caisson multiplace

    - Oxygénothérapie hyperbare

    - dérivés de la cortisone

    - Médicaments vasodilatateurs : Praxilène, Trental, Hydergine

    - Perfusion de Rhéomacrodex (diminue l'aggrégation des plaquettes, donc la viscosité du sang)

    Nota bene: toute maladie de décompression contre-indique la plongée pour une durée à déterminer par le médecin (par exemple 10 jours pour un "bend").

     

    Prévention de la maladie de décompression

    - Apprendre à plonger !

    - Respecter les consignes de sécurité !

    - Pas de témérité! Il faut savoir que la maladie de décompression touche surtout les plongeurs expérimentés

    - Ne pas plonger si l'on est fatigué, pas en forme (voyage, insomnie...)

    - Éviter les gros repas et l'alcool avant la plongée

    - Rester autant que possible dans la courbe de sécurité et faire -en plus- un palier de sécurité de 3 minutes à 3-5 mètres

    - En dehors de la courbe, respecter scrupuleusement les tables de plongée

    - Ne pas faire plus de deux plongées successives

    - Prévoir une bouteille de réserve: elle permet de redescendre dans les 3 minutes après une remontée "en catastrophe" pour un problème technique, pour autant qu'aucun symptôme ne se soit manifesté

    - Éviter les efforts inconsidérés au fond (ou utiliser des tables professionnelles)

    - Pas de vol en avion dans les 8 heures qui suivent une plongée.

    - Pas d’apnée avant et après une plongée.

    - Pas d’effort après une plongée. ( Sport).

    - Circulation sanguine libre. (Porter des vêtements amples, position du corps évitant les "fourmis"),

     

    Conclusion

    La maladie de décompression est un événement grave mais nous avons des moyens à notre disposition pour l'éviter. La prévention est bien plus payante que le traitement, car malgré des soins précoces et bien conduits, le risque de mort ou de séquelles graves n'est pas négligeable... "On plonge plus avec sa tête qu'avec ses palmes!"

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    5. Accidents dus à la toxicité des gaz

     

    Introduction

    La tolérance de l'organisme à divers gaz varie selon la nature des gaz et la pression partielle à laquelle ils sont inhalés.

     

    Intoxication au gaz carbonique (CO2)

    Le gaz carbonique (dioxyde de carbone ou CO2) est toxique en dessus d'une pression partielle de 0,07 bar. Il est responsable de l'essoufflement et de la rupture d'apnée chez les plongeurs en apnée (voir chapitre "Essoufflement").

     

    Intoxication à l'azote (N2)

    À partir d'une pression partielle de 4 bars, l'azote est toxique et provoque, lorsqu'on approche la zone des 40 mètres, ce qu'on appelle l'ivresse des profondeurs.

     

    Symptômes :

    - Diminution de l'attention

    - Dialogue intérieur.

    - Euphorie ou angoisse

    - Impression de flottement

    - Perte de sensibilité des jambes ou même de tout le corps

    -"Mouches" ou "voile noir" devant les yeux

    - Bourdonnements d'oreilles.

    - Perte de conscience.

    Les coéquipiers constatent une modification du comportement du plongeur qui peut devenir inadéquat et prendre des risques inutiles.

     

    Traitement

    En remontant de quelques mètres dès l'apparition des premiers symptômes, ceux-ci disparaissent en ne laissant aucune séquelle. Parfois, cette manoeuvre doit être faite "manu militari" par les coéquipiers!

     

    Prévention

    Il faut s'adapter progressivement à la profondeur et éviter de respirer à pleins poumons à partir de 40 mètres. Mais il faut savoir qu'au-delà de 60 mètres, tout le monde est plus ou moins narcosé... En ne plongeant que jusqu'à la "limite technique" des 40 mètres, un plongeur n'est, en principe, pas exposé à l'intoxication par l'azote. Les accidents sont surtout le fait de plongeurs confirmés et entraînés qui ont voulu dépasser leurs limites.

     

    Intoxication à l'oxygène (O2)

    La notion d'hypoxie et d'anoxie

    Lorsque la pression partielle de l'oxygène dans les tissus descend au-dessous de 0,17 bar, il y a hypoxie, en dessous de 0,1 bar, c'est l'anoxie qui provoque une syncope parfois brutale: c'est ce qu'on appelle le "rendez-vous syncopal" des sept mètres pour les plongeurs en apnée.

     

    La notion d'hyperoxie

    L'oxygène est toxique en mélange à partir d'une pression partielle de 2 bars pour une pression absolue de 9,5 bars, ce qui correspond à une profondeur de 85 mètres. Cela explique la limite à 85 m des tables de plongée.

     

    Effet Lorrain Smith

    Lorsque l'oxygène est respiré sous une pression partielle supérieure à 0,5 bar et pendant plus de 6 heures, il devient toxique et peut provoquer des lésions pulmonaires inflammatoires (se manifestant par de la toux, de l'essoufflement, un oedème ou des rétractions (atélectasies) des poumons).

     

    Effet Paul Bert

    L'oxygène hyperbare est toxique pour le système nerveux. Cela peut survenir pour une pression partielle de :

    2,8 bar pendant > 3 heures

    3 bar pendant > 50 minutes

    4 bar pendant > 30 minutes

    4,5 bar pendant > 10 minutes.

     

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    Symptômes

    - Anxiété

    - Accélération du rythme cardiaque

    - Syncope

    - Convulsions

     

    Traitement

    Il consiste à diminuer la pression partielle d'oxygène.

     

    Prévention

    - Ne pas plonger à l'oxygène pur à plus de 7 mètres.

    - Ne pas plonger à l'air au-delà de 85 mètres.

     

    Intoxication à l'oxyde de carbone (CO)

    L'oxyde de carbone est un gaz inodore très dangereux pour l'organisme et qui, normalement, ne se trouve pas dans l'air pur ni dans la bouteille si elle a été gonflée loin de toute source polluante.

    L'intoxication provoque des vertiges et des vomissements qui s'accentuent avec la profondeur. Elle peut entraîner la mort en peu de temps. Le diagnostic en est difficile et le seul indice est une coloration "trop rose" de la peau, difficile à observer sous la combinaison. C'est pourquoi l'intoxiqué doit être promptement amené dans un centre médical.

    L'intoxication au CO peut être évitée par la prévention:

    Lors du gonflage des bouteilles : La prise d'air du compresseur doit être suffisamment éloignée de toute source de CO (moteur, feu,etc.).

    Aucun filtre ne peut empêcher le CO d'entrer dans la bouteille lors du gonflage !

     

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    Conclusion

    Il faut prendre conscience que les gaz (et même l'oxygène qui est indispensable à la vie) peuvent avoir des effets toxiques sur l'organisme, pour peu qu'ils soient respirés sous une pression accrue.

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    6. Réanimation cardio-respiratoire

     

    Introduction

    La réanimation est l'ensemble des mesures que chacun, professionnel de la santé ou non, peut prendre pour venir en aide à un blessé ou à un accidenté.

    La plongée étant un sport à risque, il est bon d'en connaître les rudiments. La méthode ABC décrite ci dessous est simple, efficace et facile à mémoriser.

     

    Bases physiologiques

    La circulation et la respiration sont, parmi les nombreuses fonctions vitales, celles dont l'arrêt peut entraîner de graves lésions ou la mort dans un très bref délai (3 minutes).

    En présence d'un accidenté, il faut donc commencer par s'assurer qu'elles sont maintenues.

     

    Causes fréquentes d'un arrêt cardio-respiratoire

    - Noyade (voir ce chapitre)

    - Froid (voir ce chapitre)

    - Électrocution

    - Traumatismes

    - Intoxications (médicaments, drogues, toxiques, etc.)

    - Infarctus ou autre maladie cardiaque

    - Hémorragie

     

    Que faire en premier?

    - Garder son calme et son bon sens

    - Noter l'heure et ne pas perdre de temps.

    - Appeler les secours (POMPIERS 18 ; SAMU 15 ; POLICE 17)

    Chaque minute compte !

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    7. Incidents de plongée

     

    Introduction

    Ce chapitre énumère un certain nombre de problèmes pouvant survenir en plongée. Il n'a pas la prétention d'être exhaustif, mais de servir de guide au plongeur niveau II susceptible d'assumer une responsabilité de chef de palanquée.

    Peu de problèmes présentent des risques vitaux, mais la panique peut transformer un incident anodin en accident grave.

    Avant tout, garder son calme.

    Réfléchir d'abord et agir ensuite.

     

    Panne d'air :

    C'est un incident assez fréquent et une des principales causes d'accident entraînant des conséquences graves.

     

    Causes :

    a) fourniture d'air insuffisante :

    - bouteille insuffisamment remplie au départ

    - bouteille de trop faible contenance pour la plongée prévue

    - fuite d’air par manque d’étanchéité ou givrage (voir plus loin)

     

    b) surconsommation d’air :

    - ventilation accrue par les efforts, le stress, le froid, etc.

    - air contaminé par le CO2 (qui stimule la respiration)

     

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    c) mauvaise gestion :

    - plongée mal planifiée, trop profonde ou trop longue

    - négligence de l’observation du manomètre

    - mauvaise réaction au signe " je suis sur la réserve "

    - absence de bloc de secours immergé au palier.

     

    Conséquences :

    - Panique

    - Remontée rapide en inspiration bloquée avec risque de barotraumatisme pulmonaire (voir ce chapitre)

    - Perte du partenaire

    - Noyade…

     

    Prévention :

    - Ne pas plonger avec du matériel défectueux

    - Vérifier la pression des blocs avant de quitter le centre de gonflage et à nouveau avant l’immersion

    - Planifier la plongée en fonction du matériel disponible (ou inversement) et de la consommation d’air des plongeurs de son binôme d’une plus grande distance que celle que l’on peut nager aisément en apnée

    - Contrôler souvent les manomètres en cours de plongée

    - Avertir la palanquée du passage sur réserve (50 bar) par le signe approprié et entamer une remontée avec son binôme.

     

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    Et si une panne d’air se produit tout de même ?

    - Faire le signe " je n’ai plus d’air " à son binôme

    - Respirer à deux sur un embout, ou mieux, prendre le détendeur de secours de son binôme

    - Évaluer rapidement si la cause du problème est remédiable (passer la réserve, ouvrir un robinet, etc.)

    - Avertir le reste de la palanquée

    - Amorcer une remontée contrôlée.

     

    Givrage du détendeur :

    En se détendant, l'air comprimé se refroidit et peut faire givrer (geler) un des deux étages du détendeur. Cela arrive surtout lorsqu'on consomme beaucoup d'air (par exemple lors d'effort intense, de stress, etc.) ou lors de plongée profonde et prolongée en eau froide. Dans ce cas, un des étages du détendeur reste bloqué en position ouverte et l'embout fuse continuellement.

    Bien que cela soit inconfortable et que cela gaspille l'air, on peut continuer à respirer quelques minutes sur un détendeur qui fuse. (C’est un exercice qui peut se faire à l’entraînement !)

    Toutefois, le mieux est de prendre son deuxième embout (ou, à défaut, celui qu'un camarade proche ne manquera pas de vous présenter!), puis de fermer le robinet du détendeur givré et d'amorcer une remontée contrôlée.

    NB: Un détendeur peut aussi fuser continuellement sans être givré, par exemple si la membrane est abîmée ou si le bouton de surpression est bloqué par un corps étranger.

     

    Prévention du givrage :

    - Éviter de plonger en eau très froide

    - Contrôler sa respiration : elle doit être lente et régulière

    - Éviter l’essoufflement (voir ce chapitre)

    - N’utiliser l’inflateur qu’avec parcimonie

     

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    Ivresse des profondeurs

    Due à la toxicité de l'azote inhalé à une pression partielle de 4 bars ou plus, soit dans la zone des 40 mètres (voir chapitre "Toxicité des gaz").

     

    Symptômes :

    - Diminution de l'attention

    - Impression de flottement

    - Euphorie ou angoisse

    - Perte de sensibilité des jambes ou même de tout le corps

    - "Mouches" ou "voile noir" devant les yeux

    - Bourdonnements d'oreilles.

    - Perte de conscience.

    Les coéquipiers constatent une modification du comportement du plongeur qui peut devenir inadéquat et prendre des risques inutiles.

    Les symptômes disparaissent en remontant de 5 à 10 mètres en ne laissant aucune séquelle. Parfois, cette manoeuvre doit être faite "manu militari" par les coéquipiers! Pour prévenir l'ivresse, il faut s'adapter progressivement à la profondeur et éviter de respirer à pleins poumons à partir de 40 mètres.

     

    Malaise d'un partenaire

    Quelle qu'en soit la cause (essoufflement, vertige, froid, crampe...), et que celui-ci soit remarqué spontanément ou signalé par un signe conventionnel, un malaise nécessite une réaction rapide (mais pas précipitée!) et adéquate. Avant tout, garder le contact visuel et physique (agripper la bretelle de sa stab), calmer le partenaire et prendre une décision (Se référer aux chapitres concernés).

     

    Perte d'un partenaire

    L'attitude dans cette situation dépend du milieu et du but de la plongée. Elle devrait être décidée dans le briefing qui la précède. En général, on convient de se chercher pendant une minute à la profondeur où l'on s'est perdu, puis, en cas d'insuccès, de remonter en respectant la vitesse et les paliers.

    Trois situations peuvent se présenter :

    - le partenaire est là et va bien: Élucider la cause de la perte et décider de poursuivre ou d'interrompre la plongée.

    - le partenaire n'est pas là : Chercher les bulles signalant sa présence sous l'eau et replonger en suivant ces bulles. En cas d'échec, donner l'alarme.

    - le partenaire est là mais ne va pas bien: lui porter secours, gonfler sa stab et donner l'alarme.

     

    Remontée assistée

    Un plongeur P2 doit être capable de ramener en surface un camarade victime d'une syncope, d'un vertige ou d'un autre problème, sans risquer une maladie de décompression pour lui-même ou l'autre.

    Si le camarade a perdu son embout, le lui remettre en bouche (en le faisant fuser). S'il est conscient, le saisir de face par la bretelle de sa stab. S'il a perdu connaissance, passer sa main gauche sous la bretelle droite de sa stab et, de cette main, lui maintenir l’embout en bouche en poussant sa tête en légère extension (ce qui ouvre les voies respiratoires). Sa main droite reste libre pour manipuler le matériel. (Une autre technique consiste à se placer derrière le camarade en difficulté). La main droite reste ainsi libre pour effectuer les autres gestes nécessaires. Dans tous les cas, regarder son profondimètre et amorcer immédiatement une remontée contrôlée en gonflant légèrement mais fermement la stab du camarade (et la sienne seulement si c’est nécessaire). Au cours de la remontée, purger sa propre stab d’abord, puis celle de l'autre pour ralentir sa vitesse. Ne pas oublier un tour d’horizon vers 3 mètres pour s’assurer de l’absence de danger (bateau, etc.). En surface, faire le signe d'alarme, amener la victime à terre ou sur le bateau et procéder au plus vite aux manœuvres de réanimation (voir ce chapitre).

     

    Crampe

    C'est la contracture involontaire d'un muscle, fréquemment de la jambe, qui provoque une vive douleur et une difficulté à mouvoir le membre. Elle survient généralement sans cause évidente, parfois lors de fatigue ou de froid et est le plus souvent passagère. Si un camarade signale une crampe (voir signes conventionnels), il faut saisir sa jambe et étirer quelques dizaines de secondes le muscle douloureux. Une crampe persistante requiert la remontée de la palanquée.

     

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    Malaise après la plongée

    Tout malaise, toute douleur, tout symptôme survenant dans les 24 heures qui suivent une plongée est suspect d'être dû à une maladie de décompression. Dans ce cas, ne jamais chercher à redescendre, mais se rendre dans un centre hospitalier et/ou appeler les secours (SAMU, GASS).

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    8. Les maladies transmissibles et la plongée

     

    A) Quels sont les risques ?

     

    1) Le virus du SIDA (HIV)

    Aucun signe extérieur ne permet de déceler sa présence chez un porteur sain pendant les années qui précèdent l’apparition du SIDA. Seul un test sanguin peut renseigner l’intéressé. Toute personne doit donc, jusqu’à preuve du contraire, être considérée comme potentiellement contagieuse.

    La transmission du virus du SIDA se fait essentiellement par contact sexuel et par voie sanguine. La contamination par la salive n’a jamais été prouvée, mais elle n’est pas formellement exclue, surtout s’il y a des blessures ou d’autres lésions de la bouche.

    Dans la pratique de la plongée, l’échange d’embout ne comporte qu’un risque minime (mais pas nul!) au même titre qu’un baiser ou qu’un échange de brosse à dents...

     

    2) Le virus de l’hépatite B (HBV)

    Agent d’une forme relativement sévère de jaunisse, ce virus se transmet par les mêmes voies que celui du SIDA, peut-être avec plus de facilité. Les précautions pour l’éviter sont les mêmes. De plus, il existe un vaccin efficace et bien toléré, dont l’effet persiste 5 à 8 ans (2 injections à 1 mois d’intervalle + un rappel après 6 à 12 mois).

     

    3) Le virus de l’hépatite A (HAV)

    Il provoque aussi une forme de jaunisse, généralement moins grave que la précédente. Autre différence importante : le mode de transmission le plus fréquent est la voie orale, à partir d’eau ou d’aliments contaminés par des déjections. C’est donc une maladie plus fréquente dans pays où les conditions d’hygiène sont moins bonnes. Une transmission par la salive est théoriquement possible.

    Il existe également un vaccin efficace pendant 5 à 10 ans et dépourvu d’effets secondaires (une injection + un rappel après 6 à 12 mois).

     

    4) Autres maladies contagieuses

    - L’angine à streptocoques peut causer des complications sévères mais elle est facilement curable par des antibiotiques.

     

    - La grippe et la pharyngite sont des maladies contagieuses fréquentes, heureusement sans gravité chez une personne en bonne santé.

     

    - La mononucléose infectieuse est aussi due à un virus. C’est une maladie longue et fatigante, mais généralement sans gravité et qui guérit spontanément.

     

    - L’herpès buccal, également du à un virus, forme des petits boutons sur les lèvres, récidivant volontiers lors de fièvre ou d’exposition au soleil. Il est contagieux en phase active et se traite par des anti-viraux en pommades ou en comprimés.

     

    - La syphilis et la gonococcie buccale sont des maladies sexuellement transmissibles sévères, pouvant aussi se transmettre par contact buccal. La guérison est assurée grâce aux antibiotiques.

     

    B) Que faire dans la pratique ?

    1) Ne plongez pas si vous n’êtes pas en bonne santé (cf: consignes de sécurité). En cas de doute, consultez votre médecin. C’est lui qui est le mieux à même de décider si vous êtes contagieux, si un antibiotique est indiqué, si des analyses sont nécessaires, etc.

    2) En dehors de la plongée, abstenez-vous de tout comportement "à risque" (injection de drogue, relations sexuelles sans préservatif, etc.).

    3) Envisagez de vous faire vacciner contre les hépatites A et B. Bien qu’ils ne soient pas (encore?) obligatoires, ces vaccins sont vivement recommandés car ils confèrent une protection durable et efficace, sans effet indésirable. Ils vous seront aussi utiles lors de voyages dans le tiers-monde. Demandez conseil à votre médecin...

    4) Si vous avez tenu compte des recommandations précédentes, le risque de transmission d’une maladie grave lors d’une plongée ou d’un entraînement est extrêmement faible mais pas nul. Afin de le réduire encore, la FFESSM recommande depuis le 25 octobre 1993 que "l’échange d’embout et la respiration à deux soient désormais simulés à l’entraînement et en examen, c’est-à-dire que le détendeur soit présenté dans de bonnes conditions au partenaire, mais qu’il n’y ait pas d’intromission de l’objet dans la bouche de celui-ci..." Il ajoute qu’ "une immersion d’au moins 30 minutes dans une eau chlorée à 5% semble être le minimum pour une réduction raisonnable du risque...", ce qui signifie qu’il faudrait désinfecter les embouts après chaque utilisation.

    Il va de soi qu’en cas de réelle urgence (manque d’air en plongée, noyade, etc.), il reste criminel de ne pas pratiquer les gestes salvateurs (échange d’embout, respiration artificielle, etc.) sous le prétexte d’un éventuel risque de contagion!

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    9. Problèmes de santé courants

     

    a) Voies respiratoires supérieures :

    Les rhumes et maux de gorge sont fréquents et on les attrape plus fréquemment dans des conditions de fatigue, de stress ou de promiscuité. Un conseil capital: Ne pas plonger si l'on est enrhumé. Des lavages de nez au "sérum physiologique" (NaCl 0,9%) ou à l'eau de mer diluée 1/3 et bouillie peuvent aider à la guérison.

     

    b) Oreille externe :

    L’otite externe est une infection bactérienne ou parfois due à un champignon (mycose) du conduit auditif externe (CAE). Elle est fréquente et favorisée par la stagnation d'eau, de sable, de cire dans CAE. Symptômes : douleur, enflure, rougeur et desquamation du CAE, survenant plusieurs heures ou jours après la plongée. Traitement : gouttes antibiotiques, antimycosiques ou/et anti-inflammatoires. Prévention : faire contrôler (et nettoyer) ses oreilles par un médecin avant de plonger. Ne jamais utiliser de coton-tige qui pousse la cire au fond du CAE. Une douche tiède dans le CAE en tirant le pavillon vers le haut et l’arrière peut souvent éliminer l’excès de cire.

    Après chaque plongée, bien rincer ses oreilles à l'eau douce et les sécher avec un mouchoir en papier. Certains utilisent en prévention des gouttes d’un mélange vinaigre + alcool.

    L’exostose est une excroissance bénigne de l’os entourant le CAE, fréquente chez les plongeurs. Elle ne nécessite pas de traitement, sauf en cas d’otites externes fréquentes surajoutées.

    Le barotraumatisme de l’oreille externe est rare car il ne se produit que si le CAE est obstrué par un bouchon de cire, un tampon auriculaire ou une cagoule trop étanche.

     

    c) Peau :

    L'humidité et la macération favorisent le développement de mycoses (par exemples fissures rouges entre les orteils). En piscine, les verrues plantaires sont aussi transmissibles. Un traitement local approprié doit être prescrit par un médecin.

     

    d) Yeux :

    Les conjonctivites et les corps étrangers conjonctivaux sont fréquents.. Des compresses de thé foncé et tiède apportent souvent un soulagement. Toute irritation ou rougeur persistante doit être montrée à un médecin.

     

    e) Diarrhées :

    La "Turista" ou "diarrhée des voyageurs" est fréquente dans les pays chauds où l'alimentation est exotique et les conditions d'hygiène déficientes. Généralement bénigne, elle guérit spontanément après avoir gâché les premiers jours des vacances. Si un traitement symptomatique (Imodium, Réasec...) n'est pas efficace, s'il y a de la fièvre ou si les selles sont sanglantes, consulter un médecin.

     

    f) Mal de voyage :

    Désagréable pour le navigateur, il peut être grave pour le plongeur (risque de vomissement, de syncope...). Selon les cas, un médecin peut vous prescrire des médicaments (Scopoderm, Trawell, Dramamine...) mais il faut l'informer du fait que vous plongez.

     

    g) Blessures :

    Elles cicatrisent moins bien et s'infectent facilement dans le milieu humide, Désinfecter fréquemment (Merfen, Betadine...) et changer les pansements après chaque plongée.

     

    h) Maladies infectieuses :

    Angine, sinusite, bronchite ou cystite peuvent vous gâcher les vacances. Le diagnostic et la prescription d'un antibiotique sont en principe du ressort d'un médecin. Il est parfois utile d'avoir avec soi une boîte d'antibiotique à large spectre (Clamoxyl, Augmentin, Ceclor, Ciproxine, etc.) pour s'éviter la recherche d'une pharmacie.

     

    i) Maladies tropicales:

    Avant un voyage, il convient de se renseigner auprès de son médecin ou de l'OMS des risques inhérents à la destination prévue (malaria, hépatite, fièvre jaune...) et des moyens de les limiter (chimioprophylaxie, vaccins...). Dans tous les cas, on s'assurera que ses vaccins contre le tétanos, la diphtérie et la poliomyélite sont encore valables. Pour les zones tropicales, on se munira de vêtements à manches longues et de répulsifs contre les moustiques (vecteurs de la malaria).

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    10. Morsures et piqûres d'animaux marins

     

    Prévention

    Se renseigner auprès des indigènes avant la plongée!

    Ne pas toucher, pourchasser ou nourrir un animal inconnu.

    Éviter de s'appuyer sur le fond à l'aveuglette.

     

    Traitement

    Une syncope peut survenir! Assister la victime.

    Amorcer immédiatement une remontée contrôlée de toute la palanquée.

     

    Oursins :

    Tremper la partie atteinte dans l'eau chaude (50°) soulage la douleur. Retirer si possible les piquants avec une aiguille stérile ou en aspirant avec une paille. Désinfecter les plaies. Une infection peut survenir mais les réactions générales sont rares

     

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    Raies "armées" et rascasses :

    Aspirer avec le tuba pour faire saigner. Rincer à l'eau très chaude (50-60o) pour inactiver le venin. En cas de réaction générale (état de choc!), réanimation (voir ce chapitre) et appel d'un médecin en urgence: Un débridement de la plaie, une perfusion, de l'adrénaline, de la cortisone et/ou un sérum peuvent être nécessaires.

     

    Méduses, coraux de feu et anémones de mer :

    Provoquent souvent une urticaire. Rincer la zone atteinte à l'eau de mer (pas d'eau douce!) puis au vinaigre ou à l'alcool à 40-70o pour inactiver le venin. Éliminer les restes de l'animal en saupoudrant de sable, de talc ou de farine puis en agitant la partie atteinte dans l'eau ou en grattant avec le dos d'un couteau. En cas de réaction générale (personne allergique ou lésions multiples), réanimation (voir ce chapitre) et appel d'un médecin en urgence.

     

    Cônes :

    Ces jolis coquillages sont armés d'un harpon à toxine dont la piqûre provoque des fortes douleurs et des troubles circulatoires locaux. Les espèces exotiques peuvent causer un état de choc et une paralysie grave. Plonger la partie atteinte dans l'eau chaude (50o) pendant quelques minutes. Faire un pansement compressif en amont de la lésion et immobiliser. Réanimation si nécessaire et recours au médecin indispensable.

     

    Murènes :

    Ne produisent pas de venins, mais leurs dents sont souvent souillées de déchets organiques toxiques. Bien nettoyer, débrider et désinfecter les plaies.

     

    Serpents de mer :

    Leurs morsures sont toujours toxiques (paralysies, etc.). Elles nécessitent souvent une réanimation et un sérum anti-venin. Recours au médecin indispensable.

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    11. Le foramen ovale persistant

     

    " Foramen ovale " (FO) est le nom latin d’un orifice de forme ovale situé entre les deux oreillettes du cœur. Il est normalement perméable chez le fœtus (qui ne respire pas) et permet au sang oxygéné provenant du placenta de passer de l’oreillette droite à la gauche puis vers la grande circulation. Cet orifice se ferme en principe à la naissance. Il reste toutefois perméable chez 30% des adultes sains.

    Après une plongée, les micro-bulles formées dans les veines sont ramenées aux poumons où elles sont éliminées. Un FO perméable peut, dans certaines circonstances (effort intense, toux, manœuvre de Valsalva, etc.), permettre le passage de sang chargé de micro-bulles jusqu’aux sang artériel et, de là, vers les organes sensibles, surtout le cerveau.

    La perméabilité du FO peut être détectée par " échographie cardiaque trans-œsophagienne ", un examen médical assez sophistiqué, cher et pas très agréable à subir.

    Il est prouvé qu’un FO persistant augmente le risque de maladie de décompression. Cependant, comme celui-ci est en général peu élevé (1/5000), il n’est pas rentable de rechercher cette anomalie chez tous les plongeurs. Par contre, il est nécessaire de le faire chez ceux qui ont, une fois ou l’autre, subi une maladie de décompression.

    La présence d’un FO perméable ne contre-indique pas formellement la plongée, mais elle exige certaines précautions supplémentaires :

    - Ne plonger que " dans la courbe de sécurité " et même le plus loin possible de ses limites

    - Ne pas dépasser 25 mètres

    - Ne pas faire de yo-yo dans la zone des 10 mètres

    - Descendre à la profondeur maximale prévue au début (en non à la fin) de la plongée

    - Ne pas faire d’efforts physiques intenses pendant ou après une plongée

    - Prolonger à 5 minutes le palier de sécurité " de principe " à 3 ou 5 mètres

    - Garder un intervalle de 4 heures minimum entre deux plongées successives.

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    Chapitre 3 : Les accidents baro-traumatiques

     

    1. Définition

     

    Un barotraumatisme est un accident dû à des variations de la pression de l'eau ou de l'air en plongée. Il peut survenir dans chaque organe contenant des gaz.

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    2. La surpression pulmonaire

     

    Introduction

    La surpression pulmonaire est l'un des accidents les plus graves qui guettent le plongeur. Il est provoqué par une dilatation excessive des poumons au cours de la remontée vers la surface.

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    Mécanisme de la surpression pulmonaire

    Lorsque, en remontant, le plongeur bloque sa respiration, l'air contenu dans les poumons se dilate (voir "Loi de Boyle-Mariotte). Comme les poumons ne sont pas très extensibles (moins de 10%), l'augmentation du volume de l'air entraîne une rupture des alvéoles pulmonaires. La surpression pulmonaire arrive en général dans les dix derniers mètres et, contrairement aux accidents de décompression, il est fréquent chez les débutants.

     

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    Formes de la surpression pulmonaire

    On distingue deux formes cliniques de surpression pulmonaire:

    - La forme pulmonaire pure:

    Il y a rupture de la paroi alvéolaire. L'air pénètre dans la cavité pleurale et "décolle" le poumon de la plèvre: on parle de "pneumothorax". L'air peut aussi s'infiltrer dans d'autres organes: pneumomédiastin, pneumopéritoine, emphysème sous-cutané, etc.

    - La forme encéphalique :

    L'irruption d'air ne se fait pas au niveau des tissus avoisinants mais dans les vaisseaux sanguins du poumon. Il passe par la veine pulmonaire, les cavités gauches du coeur et l'aorte, puis s'engouffre dans les artères carotides jusqu'au cerveau. Il s'ensuit une obstruction des vaisseaux sanguins irriguant le cerveau (embolie gazeuse cérébrale).

     

    Symptômes de la surpression pulmonaire

    Dans la forme pulmonaire pure, on constate:

    - Une oppression thoracique douloureuse, isolée dans les cas subaigus peu graves

    - Une sensation de manque d'air avec inspiration difficile

    - Une toux sèche au début, puis avec expectoration saumonée (salive et sang) qui signe la rupture alvéolaire.

    - Une accélération du pouls à 150 ou 200 par minute

    - Une chute de tension

    - L'explosion des poumons est la forme suraiguë (rare)

    Dans la forme encéphalique, il peut y avoir:

    - Une perte de connaissance

    - Une cécité (amaurose)

    - Une surdité brutale et totale

    - Une monoplégie (paralysie d'un membre)

    - Une hémiplégie (paralysie d'une moitié du corps, celle opposée au coté du cerveau atteint)

    - Une crise convulsive

    - Un arrêt de la respiration et du coeur

    Nota bene: La surpression pulmonaire est souvent aggravée par un accident de décompression.

     

    Traitement de la surpression pulmonaire

    - Oxygène normobare

    - Réanimation cardio-respiratoire (voir ce chapitre)

    - Transfert urgent en milieu médical

    - Drainage du pneumothorax

    - Caisson de recompression

     

    Prévention de la surpression pulmonaire

    - Ne jamais bloquer sa respiration à la remontée

    - S'entraîner à la remontée sans embout ou à deux sur un embout, pour autant que les règlements l'autorisent...

    - Ne jamais alimenter en air comprimé un plongeur en apnée.

     

    Conclusion

    La surpression pulmonaire est un accident dont les conséquences sont souvent gravissimes, mais qui peut facilement être évité.

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    3. Les barotraumatismes de l'oreille

     

    Bases anatomiques :

    L'oreille comporte trois zones distinctes:

    - l'oreille externe, en contact direct avec l'extérieur, formée du pavillon et du conduit auditif externe

    - l'oreille moyenne, contenant des osselets et séparée de la précédente par le tympan, une membrane fine, étanche et peu élastique. La Trompe d'Eustache est un conduit mou qui relie l'oreille moyenne au pharynx, dans l'arrière du nez

    - l'oreille interne (cochlée) où les vibrations sonores sont transformées en influx nerveux avant d'être acheminées au cerveau. L'oreille interne est aussi le siège du sens de l'équilibre.

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    L'équilibrage de pression entre l'extérieur et l'oreille moyenne se fait par la trompe d'Eustache. Si pendant la plongée, les différences de pression de part et d'autre du tympan ne sont pas compensées, celui-ci peut se rompre.

     

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    À la descente, la pression de l'eau s'exerce vers l'intérieur de l'oreille et à la remontée vers l'extérieur. Une infection peut empêcher aussi l' équilibrage.

     

    Symptômes d'un barotraumatisme de l'oreille

    Un mauvais équilibrage des pressions provoque une gêne douloureuse de plus en plus vive dans une ou les deux oreilles. La douleur est due à la traction du tympan mais ce stade est réversible sans séquelle. Si l'on n’intervient pas, le tympan peut se rompre, entraînant une irruption d'eau dans l'oreille moyenne avec surdité et parfois vertige, vomissements et syncope.

    Dans certains cas, si le tympan ne se rompt pas en profondeur, un épanchement de liquide apparaît dans l’oreille moyenne pour compenser la dépression. À la remontée, la surpression dans l’oreille moyenne entraîne une gêne douloureuse et une surdité partielle.

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    Traitement des barotraumatismes de l'oreille

    - Cesser toute plongée dans l'immédiat

    - Voir un médecin O.R.L. afin de soigner l'éventuelle infection, ou de réparer le tympan lésé..

     

    Prévention des barotraumatismes de l'oreille

    - Avant de plonger, consulter un O.R.L. pour rechercher une perforation du tympan, un bouchon de cire, une exostose, une mycose, etc... qui contre-indiquent provisoirement la plongée

    - Ne pas plonger avec une infection des voies aériennes supérieures. Même un rhume banal peut entraîner des conséquences dramatiques en plongée

    - Après une plongée en mer, rincer ses oreilles à l'eau douce et les sécher (Attention: ne pas utiliser de coton-tiges!)

    - Éviter les boules de coton dans les oreilles: elles gardent l'humidité, laissent des fils et favorisent la prolifération de mycoses et de microbes.

    - Ne jamais plonger avec des bouchons auriculaires

    - Ne pas forcer si les oreilles "ne passent pas"

    - À la descente, effectuer fréquemment (tous les 2 mètres) et sans attendre que la douleur se manifeste, une manoeuvre pour compenser les différences de pression :

    - Manoeuvre de Valsalva: boucher le nez, fermer la bouche et expirer énergiquement.

    - Manoeuvre de Frenzel: fermer la glotte, pousser la langue en arrière et vers le bas.

    - Manoeuvre de Delonca ou béance tubaire volontaire (BTV), plus difficile à acquérir mais plus confortable et moins violente: élever le voile du palais de façon à ouvrir "sur commande" les Trompes d'Eustache.

    Nota bene: A la remontée, la surpression dans l'oreille moyenne s'équilibre spontanément dans la grande majorité des cas. Ne jamais effectuer les manoeuvres de Valsalva ou de Frenzel qui aggraveraient la surpression! mais éventuellement une BTV ou une manoeuvre de Toynbee (se pincer le nez et avaler sans pousser).

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    4. Les barotraumatismes des sinus

     

    Bases anatomiques et physiologiques

    Les sinus sont des cavités reliées aux fosses nasales par de minces orifices et dont l'utilité est incertaine (alléger la boîte crânienne?). Les plus importants sont les sinus frontaux et les sinus maxillaires.

    En plongée, l'air contenu dans les sinus va se comprimer à la descente et se dilater à la remontée selon la loi de Boyle-Mariotte. Cela ne posera aucun problème, pour autant que les orifices soient perméables (ce qui n'est pas le cas lors d'un rhume, d'une sinusite, ou, plus rarement, lors de certaines malformations locales).

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    Symptômes du barotraumatisme d'un sinus

    Un mauvais équilibrage des pressions dans les sinus cause de vives douleurs dues à la compression ou à l'aspiration de la muqueuse. Celle-ci peut alors saigner, ce qui rééquilibre la pression et soulage parfois la douleur, mais amène du sang dans le masque, entraînant parfois de la panique.

     

    Traitement du barotraumatisme d'un sinus

    Il n'y a aucune manoeuvre efficace pour équilibrer la pression dans un sinus. Regagner tranquillement la surface en respectant les éventuels paliers.

    Un traitement médical n’est pas nécessaire et la guérison survient généralement en quelques heures ou jours, sans séquelles.

     

    Prévention du barotraumatisme d'un sinus

    - Ne pas plonger si l'on est enrhumé

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    5. Le placage du masque

     

    Mécanisme

    Lors de la descente, la pression de l'eau qui s'exerce sur la vitre du masque écrase la jupe jusqu'à la limite de déformation. Au delà, il y a dépression à l'intérieur et effet de ventouse sur la face.

     

    Symptômes

    Douleurs au niveau des yeux, du nez, parfois, saignement de nez . À la sortie de l'eau, on observe, mais rarement, une hémorragie (indolore!) dans le blanc de l'oeil ou une boursouflure plus ou moins importante de la peau du visage.

     

    Traitement

    Les symptômes régressent en quelques heures sans traitement particulier

     

    Prévention

    En descente, l'insufflation d'air dans le masque par le nez amène l'égalisation des pressions et évite le risque de placage, fréquent chez les débutants.

    À la remontée, l'équilibrage se fait automatiquement car l'air peut s'échapper librement du masque.

    REMARQUE : Lors d'une apnée, il est faut également insuffler de l'air dans le masque. (Plus le masque est grand plus il faudra d'air d'où l'avantage de masques à volume réduit pour l'apnée .)

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    6. L'accident dentaire

     

    Mécanisme

    Il peut arriver qu'une dent cariée comporte un orifice laissant entrer de l'air.

    Comprimé à la descente, cet air va se dilater lors de la remontée et, si l'orifice de sortie est trop petit, provoquer une surpression à l'intérieur de la dent.

     

    Symptômes

    Une douleur très vive peut se manifester, voire même la fissuration ou l'éclatement de la dent.

     

    Traitement

    Remonter très lentement pour permettre à l'air sous pression de s'échapper sans provoquer de douleur. Consulter un dentiste par la suite.

     

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    Prévention

    Faire entretenir régulièrement sa denture par un (bon) dentiste.

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    7. "La colique du scaphandrier"

     

    Mécanisme

    Les gaz stationnant dans l'intestin sont, eux aussi, soumis à la loi de Boyle-Mariotte et vont donc se dilater à la remontée en distendant l'intestin.

     

    Symptômes

    Douleurs abdominales, identiques à celles d'une colique. Si elles sont intenses, elles peuvent entraîner un malaise, voire une syncope.

     

    Traitement

    Remonter lentement pour favoriser le transit en douceur des gaz.

     

    Prévention

    Avant de plonger, éviter les boissons gazéifiées et les aliments favorisant la production de gaz (féculents, choux , etc...)

    Éviter d'avaler de l'air en plongée,

     

    Conclusion

    Les accidents baro-traumatiques montrent bien la fragilité de l'homme en milieu subaquatique: la moindre négligence l'expose à des risques pouvant être mortels, mais tous évitables au prix de quelques précautions.

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    Chapitre 4 : Le matériel

     

    La plongée nécessite un matériel important et coûteux qu'il est conseillé d'entretenir régulièrement pour sa sécurité d'abord et son porte monnaie ensuite.

    Une partie de ce matériel doit être adapté à chacun: c'est l'équipement personnel.

     

    1. L'équipement personnel

     

    1. Le masque

    On choisira un modèle de faible volume, dont le verre est proche des yeux pour éviter l'effet d'oeillère (voir chapitre "Optique") et la jupe en silicone souple. Par précaution, il est utile d'avoir une sangle de réserve.

    On peut équiper son masque de verres correcteurs pour les myopes, hypermétropes et astigmates et de demi-verres pour les presbytes.

    Les masques à verres latéraux donnent des reflets désagréables et sont donc à éviter, de même que ceux à purge nasale .

    Aucun masque n'est anti-buée quelque soit son prix !

     

    2. Les palmes

    Elles doivent être résistantes et efficaces pour le palmage en surface, ni trop longues ni trop rigides, bien adaptées à sa morphologie et réglables pour permettre le port des chaussons.

    Il existe quatre famille de palmes, chacune adaptée à un type d'activité aquatique :

    - Palmes de piscine : courtes et souples ( Bon marché )

    - Palmes de surface : très longues, sans nervures ( Très chères )

    - Palmes de chasse : longues et nervurées ( Chères )

    - Palmes de plongée : courtes et nervurées éventuellement avec tuyères. ( chères à très chères ). 

    3. Le tuba

    Le tuba fait partie du matériel de sécurité.

    Il est indispensable pour la nage en surface, par exemple pour se rendre sur un site en économisant l'air de la bouteille ou pour regagner le bord une fois la bouteille vide.

    Il est par ailleurs très utile pour débusquer une murène sans y laisser quelque partie de l'index. Il doit être simple et bon marché car il arrive qu'on le perde.

    Un tuba efficace doit mesurer 35 cm de long pour 20 mm de diamètre.

    S'il est trop long, plusieurs inconvénients peuvent survenir:

    - les muscles respiratoires n'ont pas assez de force pour amener l'air de surface à la pression qui règne à la profondeur des poumons.

    - les efforts inspiratoires intenses provoquent une dépression à l'intérieur du thorax, d'où appel d'eau du sang vers les alvéoles et oedéme pulmonaire.

    - l'air qui circule dans le tuba fait un mouvement pendulaire (augmentation de l'espace-mort) et n'est pas renouvelé, d'où mauvaise élimination du CO2.

    Proscrire les tubas avec boule flottante ou autre soupape: ils sont dangereux. Éviter les tubas sophistiqués et fantaisie: ils sont aussi jolis au magasin qu'inutiles en plongée!

    Pour un enfant, demander conseil au vendeur quant au diamètre et à la longueur.

     

    4. La combinaison (ou vêtement isothermique)

    Elle est indispensable lorsque la température est inférieure à 24° car le froid est une cause d'accident (voir chapitre "Le froid").

    L'épaisseur doit être adaptée à la température de l'eau:

    - 6 ou 7 mm pour le lac, où la température peut atteindre 3°

    - 5 mm pour la Méditerranée ou les mers tempérées

    - 3 ou 4 mm pour les mers chaudes.

    Il est conseillé de porter une protection même en eau chaude pour éviter les blessures (rochers, oursins, coraux de feu, etc...).qui s'infectent facilement

    Les combinaisons en néoprène dites "humides" empêchent la déperdition de chaleur en maintenant une mince couche d'eau en permanence entre l'extérieur et le corps.

    Il en existe de nombreux modèles: monopièce, deux pièces, à fermeture intégrale, diagonale, sans fermeture, avec ou sans cagoule, avec fermetures au bas des jambes, aux bras, avec ou sans velcro, à calbillots, avec ou sans manchons ou ceinture d'étanchéité.

    Il existe également toute une gamme de combinaisons étanches, dont l'utilisation est plus délicate et le prix nettement plus élevé.

    La combinaison doit être parfaitement ajustée à la morphologie du plongeur pour éviter la circulation d'eau sur la peau. Sa souplesse est un facteur de confort, son adaptation un facteur de sécurité.

     

    5. Le lestage

    Son rôle est de compenser la poussée d'Archimède due à la combinaison et à la "stab". Il est composé d'une ceinture large et facile à larguer en cas d'urgence sur laquelle s'enfilent des plombs de 1 à 2 kilos. Chacun doit trouver le poids qui lui permet de rester équilibré au palier de 3 mètres avec une bouteille vide (ou presque).

    Il existe de nombreux modèles de ceinture dont la différence principale n'est pas la couleur, comme on pourrait le penser au premier abord.

    Il est utile qu'elle soit munie d'un crochet pour la sangle sous-cutale et élastique, car lorsqu'on plonge, l'épaisseur de la combinaison diminue et même une ceinture bien réglée sur le bateau glissera si elle n'est pas élastique.

    Nota bene: L'eau de mer étant plus dense que l'eau douce, il faudra 1 ou 2 kilos de plus en mer qu'en lac!

     

    6. La bouée ou stabilizing jacket (stab)

    Il s'agit d'un gilet gonflable qui a plusieurs fonctions:

    - Équilibrage du plongeur en profondeur pour compenser l'écrasement du néoprène de la combinaison par la pression.

    - Assistance au plongeur en difficulté (permet une remontée "en catastrophe" lors de problèmes graves).

    - Bouée de flottaison en surface.

    La stab offre un confort supérieur à la bouée "P.A. ("parachute ascentionnel"), mais présente aussi un encombrement plus important, une retenue en cas de nage en surface et nécessite 2 kg de lestage en plus.

    Le "direct-system" ou inflateur permet de gonfler la stab soit à la bouche, soit par l'air de la bouteille, ce qui constitue un avantage indéniable.

    Les purges, généralement au nombre de trois (une lente, située à l'extrémité du tuyau de l'inflateur et deux rapides, devant en haut et derrière au bas du gilet) permettent de vider l'air de la "stab" quelle que soit sa position .

    Il existe aussi des combinaisons avec bouée incorporée.

     

    7. Les chaussons

    Ils permettent de protéger les pieds aussi bien dans les palmes que sur terre. On choisira de préférence des bottillons en néoprène souples, de 5 ou 6 mm d'épaisseur et à semelles caoutchouc. Une fois la tige enfouie sous le pantalon, l'ensemble est isotherme.

     

    8. Les gants

    Il en existe de nombreux modèles. On les choisira selon le type de plongée:

    - en latex mince et souple pour les mers chaudes (contre les blessures)

    - en néoprène 3 mm avec picots pour la Méditerranée

    - 5 mm pour le lac

    - moufles à 3 doigts de 5 ou 6 mm, plus efficaces contre le froid, pour les eaux froides.

     

    9. Le couteau

    Il est pratique pour se tenir au fond en cas de fort courant, accessoirement pour gratter ou couper quelque chose. La lanière peut servir à fixer le tuba au mollet.

    Mais surtout, le couteau fait partie du matériel de sécurité : pour couper un filet, appeler de l'aide en frappant avec son manche sur la bouteille.

    Choisissez le simple avec une partie métallique au bout du manche, ni trop lourd, ni trop encombrant et avec un système de sécurité pour en éviter la perte .

     

    10. Les tables de plongée (immergeables)

    Elles sont indispensables pour connaître la procédure de remontée.

    Chaque plongeur doit en posséder un exemplaire accroché à portée de main à un mousqueton.

    Voir aussi le chapitre "Utilisation des tables de plongée".

     

    11. La montre

    Indispensable pour déterminer le temps de la plongée (calcul des paliers).

    Elle doit être étanche à 100 m minimum, avec verre minéral et couronne protégée, comporter une lunette tournante et graduée en minutes, phosphorescente, avec des gros chiffres et des aiguilles contrastées, permettant la lecture même en eau très trouble.

    On peut l'attacher par un bracelet souple en néoprène ne laissant apparaître que le cadran.

     

    12. Le profondimètre (ou Bathymètre)

    Il doit être précis à 3 m et à 6 m pour effectuer les paliers et ne pas donner plus de 5% d'erreur au fond. L'étalonner avec un pendeur ou au caisson.

    S'il est mécanique, on le prendra avec "aiguille traînante" qui signale la profondeur maximale atteinte.

    Le modèle électronique est plus fiable mais plus onéreux (environ le double). Les chiffres doivent être très lisibles. On peut le porter au poignet ou sur une console. Il permet de mémoriser la profondeur maximale ( calcul des paliers ).

    Lors d'une plongée en altitude, si le profondimètre n'est pas étalonnable, il sous-estimera la mesure de 1 mètre pour chaque 1000 mètres d'altitude.

     

    13. La boussole

    Au poignet ou à la console, elle est très utile sous l'eau, particulièrement en lac. Chacun doit apprendre à l'utiliser dès que possible.

     

    14. L'ordinateur

    Il en existe maintenant de nombreux modèles qui donnent ou non les temps de paliers. C'est un complément utile à l'ensemble tables + montre + profondimètre, mais il ne le remplace pas.

    Il est constitué d'un senseur de pression de type piezo-résistif. Les mesures sont transmises à un microprocesseur qui comporte:

    - une mémoire morte pour les tables et les coefficients

    - une mémoire vive pour les informations variables telles que profondeur maximum, durée de plongée, etc.,

    - une mémoire programme qui définit l'ordre et la nature des opération à effectuer,

    - un centre de calcul et de décision ou "unité centrale" qui calcule la saturation et la désaturation réelle des divers tissus et décide des paliers, des éventuelles majorations, etc.

    Il existe plusieurs sortes de programmes pour la plongée sportive, le travail, etc.

    L'affichage est à cristaux liquides (entre deux plaques de verre minéral). certains modèles ont une alarme sonore.

    L'alimentation est assurée par des piles au lithium ou au mercure

    La mise en route se fait automatiquement lors de la mise à l'eau par contacts humides.

    Comme les tables immergeables, la plupart des modèles (Monitor-2, Aladin-Pro, Microbrain, Scubapro DC-II) donnent la profondeur et la durée des paliers requis.

    D’autres (Solution...) adoptent le modèle d’une décompression continue et n’indiquent que la profondeur limite jusqu’à laquelle on peut remonter sans risques à chaque instant.

    Bien que les données de base d'un ordinateur soient les mêmes que celles des tables, la durée des paliers qu'il préconise est généralement plus courte car il suit le profil réel de la pongée, alors que les tables utilisent la méthode des "valeurs maximales".

    L'ordinateur est un aide précieux et sécurisant. On recommande d'en avoir un par palanquée. Il est obligatoire lors de plongée avec scooter sous-marin.

    Le fait de plonger avec un ordinateur ne dispense pas d'emporter (et de savoir utiliser!) les tables immergeables!

     

    15. Le parachute de jambe

    Il s'agit d'un ballon gonflable, muni d'une cordelette.

    Utile pour se tenir lors d'un palier en pleine eau et pour signaler sa présence.

    On le choisira de couleur vive et, si possible, on y inscrira son nom ou son prénom en grosses lettres.

     

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    16. La lampe ou le phare

    Ce sont des instruments utiles, même pour la plongée de jour: ils restituent les couleurs qui ont pratiquement disparu en dessous de 10 mètres et permettent la visite d'une épave de bateau ou l'exploration d'un trou, d'une faille, d'une grotte.

    Ils sont indispensables pour une plongée de nuit ou en eau très sombre, non seulement pour voir, mais avant tout pour être vu. Ils doivent être étanches au moins à 60 mètres (les entrées d'eau qui causent la destruction des piles par court circuit sont fréquentes!).

    La lampe est moins chère et moins puissante que le phare, mais souvent suffisante.

    Il en existe de nombreux modèles, avec une ou plusieurs ampoules halogènes, à piles ou à accus rechargeables, à contacts mécaniques ou magnétiques, etc.

    Le faisceau large est idéal pour les photographies mais convient mal dans une eau trouble où les particules en suspension diffusent la lumière (voir chapitre "Optique").

    Le spot est utile même en eau trouble pour l'orientation et l'exploration ou pour observer un poisson en pleine eau, mais rend moins bien dans une grotte par exemple.

    De nuit, on utilisera sa lampe pour éclairer les signes conventionnels que l'on fait. On évitera d'éblouir son camarade en dirigeant le faisceau lumineux vers son ventre et non vers son visage.

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    2. Le scaphandre autonome

     

    Le scaphandre est constitué d'une bouteille d'air comprimé (parfois deux ou même trois), à laquelle est adaptée une robinetterie (avec ou sans réserve,), un harnais, un détendeur et parfois un manomètre immergeable.

     

    1. La bouteille (ou "bloc")

    Elle est fabriquée en acier forgé ou en alliage d'aluminium d'une épaisseur variant entre 6 et 15 mm. La fabrication est soumise à un contrôle très strict d'un organisme d'état: Le Service des Mines en France ou l'EMPA en Suisse.

    Chaque bouteille comporte, gravées dans le métal, les indications suivantes:

    1) Le nom du fabricant (Roth, Faber...)

    2) La nom du vendeur (Scubapro,...)

    3) La nature du gaz (Air)

    4) La nature du métal (acier ou aluminium)

    5) Le numéro d'identification

    6) La pression d'épreuve (250-300 bars) et la température

    7) La pression de service (200 ou 230 bars)

    8) L'emblème du Service des Mines (tête de cheval) ou de l'EMPA

    9) Les dates d'épreuve et de ré-épreuve

    10) Le poids à vide et sans accessoires (14, 16 kg...)

    11) Le volume en litres ( dm3) (10 l, 12 l, 15 l...)

    On utilise généralement une seule bouteille ("mono") de 4 litres pour l'entraînement ou les jeunes, de 8, 9, 10, 12 ou 15 litres pour le milieu naturel. Parfois une "bi" 2 x 9 ou 2 x 12 litres ("bi corailleur").

    L'utilisation est soumise à une réglementation stricte:

    En France:

    - Inspection obligatoire tous les ans de l'intérieur par un Technicien d'Inspection Visuelle (TIV)

    - Réépreuve tous les 5 ans par le service des mines.

    On entourera la bouteille d’un filet pour en prolonger la peinture, et on la fixera, soit à la "stab" (voir ce chapitre), soit à un dosseret ("back pack") avec deux sangles dorsales et une sous cutale, réglables.

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    2. Le robinet de conservation (robinet principal)

    C'est la pièce qui permet de faire sortir l'air comprimé de la bouteille pour l'utiliser en plongée ou de le faire entrer pour le gonflage.

    Le corps est en laiton ou en fonte d'acier. Il peut être simple ou à double sortie. Sa sortie comporte un étrier ou un pas-de-vis DIN.

     

    3. La réserve

    C'est un mécanisme qui permet d'avertir le plongeur que la majeure partie de l'air disponible dans la bouteille a été utilisée et qu'il n'y reste plus que 50 bars.

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    Il présente toutefois certains inconvénients:

    - Mauvaise fiabilité (le ressort se fatigue avec le temps et on peut se trouver avec une bouteille vide sans avertissement).

    - La tige est peu pratique (d'où le signe "je n'arrive pas à passer ma réserve"!).

    - Sur les modèles à réserve étanche, il y a arrêt brusque du débit d'air ce qui peut être dangereux si l'on ne peut pas tirer immédiatement la réserve, mais cependant moins dangereux que de "biberonner"sa réserve sans s'en rendre compte et d’être surpris par une panne d'air.

    - C'est une source supplémentaire de fuite au niveau des joints.

    Pour toutes ces raisons, la réserve est de plus en plus abandonnée au profit du manomètre immergeable.

    La réserve présente cependant certains avantages :

    - Évite l'encombrement d'un manomètre ainsi que sa relative fragilité.

    - Un geste physique et conscient marque la remontée.

    - Vous passez du temps à trouver le mano, à le regarder , à estimer la consommation... Pendant ce temps, une superbe raie manta vous est passée par dessus.

    Nota bene:

    Prendre garde de commencer une plongée "réserve haute".

    Le gonflage doit se faire "réserve basse".

    Si l'on est équipé d'un manomètre de pression immergeable, on plongera "réserve basse" pour lire la pression exacte dans la bouteille.

    Le bon fonctionnement de la réserve peut être confirmé en respirant sur l'embout:

    - réserve fermée: le manomètre oscille.

    - réserve ouverte: le manomètre n'oscille pas.

    Sur les scaphandre bi-bouteilles, seule une des bouteilles est équipée d'une réserve. Celle-ci doit entrer en activité dès 80 bars, de sorte qu'après son ouverture, l'équilibration (bien audible) se fasse à 40 bars dans les deux bouteilles.

     

    4. Les détenteurs

    Introduction

    À partir d'une profondeur de 50 cm, nos muscles ne peuvent plus vaincre l'effet de la pression de l'eau et il est impossible de respirer de l'air à la pression atmosphérique par un tuba.

    D'où la nécessité d'utiliser de l'air comprimé. Cependant, l'air ne peut pas être utilisé directement car sa pression à la sortie de la bouteille est trop élevée. Il doit d'abord être ramené à la pression ambiante (pression au niveau des poumons du plongeur).

    C'est le rôle du détendeur. Celui-ci doit assurer un apport d'air utile de 20 à 100 litres/minute, variable selon les besoins, (effort, profondeur,etc.) puis en permettre l'évacuation.

    On a ainsi conçu deux types d'appareils:

    - Le détendeur à étage unique

    - Le détendeur à deux étages

     

    1) Le détenteur à un étage (Mistral)

    Il détend l'air directement de la haute pression (HP) à la basse pression (BP) (Brevet Cousteau-Gagnan 1945).

    Sa conception est simple mais il est encombrant à cause de ses gros tuyaux annelés.

    Son emploi demande une certaine accoutumance et l'échange d'embout est assez difficile.

    Il reste encore apprécié de quelques photographes car les bulles d'air expirées sortent dans le dos du plongeur, mais on n'en trouve pratiquement plus sur le marché.

     

    2) Le détenteur à deux étages

    Universellement répandu, il détend l'air de la haute pression (HP) à la basse pression (BP) en passant par une moyenne pression (MP) intermédiaire de 8 à 10 bars.

    Les deux étages fonctionnent selon le principe du clapet/piston (voir le chapitre "Système siège-clapet") et de la déformation d'une membrane.

     

    Le premier étage

    C'est la partie fixée sur la sortie du robinet principal. Il en existe 3 types fondamentaux: à clapet-membrane (assez répandu), à clapet-piston conventionnel ou à clapet-piston compensé (le plus courant).

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    Le premier étage est formé de 3 chambres: à haute pression (sèche), à moyenne pression, et "humide".

    Fonctionnement du premier étage

    Le ressort de rappel plaque le clapet contre le siège et, lorsque la HP est appliquée, le système est étanche. Le ressort MP est réglé de façon à ce qu'il y ait une MP de 8 à 10 bars dans la chambre MP. Si la pression baisse dans la chambre MP, le pointeau se déplace sous l'action du ressort MP et l'air pénètre dans la chambre MP jusqu'à l'équilibrage.

    Remarques:

    1) Comme l'eau entre dans la chambre humide, elle peut y apporter du sable, du limon, des algues ou d'autres corps en suspension qui peuvent perturber le bon fonctionnement du piston. Cet inconvénient n'existe pas dans le cas d'un détendeur à piston membrane car l'eau n'entre pas dans le corps de détendeur.

    2) L'étanchéité entre chambre humide et chambre MP est assurée par un joint dont il faudra surveiller le bon état.

    3) Dans plusieurs types de détendeurs (p. ex. Scubapro), la chambre humide est située entre les chambres HP et MP.

    4) Puisque la HP décroît au cours de la plongée, la force appliquée sur le clapet va diminuer et rendre plus difficile le passage de la HP à la MP. De là est venue l'idée de neutraliser ce phénomène par la mise au point d'un "clapet-piston compensé".

    5) La forte chute de pression qui a lieu dans le premier étage a pour effet de le refroidir, d'où le risque de givrage si l'eau n'est pas assez chaude pour l'en empêcher.

     

    Le deuxième étage

    L'air fourni à moyenne pression arrive au deuxième étage, situé près de l'embout buccal où sa pression sera non seulement réduite jusqu'à la valeur ambiante, mais encore délivrée par intermittence à chaque inspiration du plongeur.

    <v:shape id=_x0000_i1044 style="WIDTH: 431.25pt; HEIGHT: 244.5pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.chez.com/pycasso/deuxeta.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\famvig\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image020.gif"></v:imagedata></v:shape>

    Fonctionnement du deuxième étage:

    À l'inspiration, il se crée une légère dépression dans le 2ème étage. La membrane souple se déforme et actionne le levier qui ouvre le clapet. L'air sort de la MP vers l'embout buccal à la pression ambiante. La baisse de pression dans le circuit MP se répercute sur le premier étage où elle sera immédiatement compensée. Dès que l'inspiration se termine, tout revient à sa place et le débit d'air cesse.

    La pression qui s'exerce sur le piston du 1er étage (tendant à faire augmenter la MP) est égale à celle sur la membrane du 2ème étage, de sorte que la valeur de la MP reste la même, quelle que soit la pression ambiante, donc la profondeur.

    Le boîtier du 2ème étage comporte une soupape d'expiration constituée d'une rondelle de silicone ou de caoutchouc qui s'ouvre sous l'effet de l'expiration et se referme sous la pression de l'eau, ce qui empêche celle-ci d'envahir le boîtier (d'où le nom d'aquastop.). La perte d'étanchéité de cette soupape (usure, grain de sable, etc...) est à l'origine de nombreuses "tasses" bues par les plongeurs!

    La sortie de l'air expiré est assurée par un déflecteur (les "moustaches") qui guide le passage des bulles hors du champ visuel.

    Une pastille de surpression permet de purger l'eau du 2ème étage ou de le faire fuser, c’est à dire de le mettre en débit d'air continu.

     

    Remarques:

    1) Il existe un autre type de 2ème étage dit "à clapet aval" (Spirotechnique, Beuchat, etc...)

    2) Comme pour le 1er étage, on a créé des 2èmes étages compensés

     

    Qualités et défauts du détendeur à 2 étages

    Avantages:

    - L'encombrement est réduit.

    - Il donne un excellent confort respiratoire quelle que soit la position et la profondeur du plongeur

    - Son tuyau est unique, mince et solide.

    - L'échange d'embout est facile.

    - L' accoutumance est instantanée.

    - Le décapelage est aisé.

    - On peut adapter plusieurs sorties au 1er étage: deuxième étage de secours, direct-system pour gonfler la bouée, manomètre immergeable, etc...

     

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    Inconvénients:<o:p></o:p>

    - Il est onéreux s'il est de bonne qualité.

    - Le mécanisme est complexe, parfois fragile et délicat à régler.

    - les bulles sortent autour du visage.

    - certains modèles sont lourds dans la bouche.

     

    Pannes des détendeurs à 2 étages

    1) Entrées d'eau

    - La membrane du 2ème étage est percée ou encrassée (sable, etc.).

    - La soupape d'expiration est usée, déchirée ou encrassée.

     

    2) Débit d'air continu

    a) S'il est à retardement après l'ouverture de la bouteille, il provient du 1er étage:

    - Givrage.

    - Le clapet est usé.

    - Le siège est endommagé.

    - Le joint est usé.

    - Le ressort est mal réglé (s'il est réglable).

     

    b) S'il survient immédiatement après l'ouverture de la bouteille, il provient du 2ème étage:

    - Le clapet est usé, marqué.

    - Le siège est endommagé.

    - Le levier est mal réglé.

     

    Conclusion

    Le détendeur est notre source d'air en plongée et notre vie en dépend.

    Il ne faut donc pas lésiner sur la qualité ni sur le prix.

    Il doit être fiable, robuste, souple et facile à régler.

    Une marque connue internationalement facilitera la recherche de pièces détachées (par exemple SCUBAPRO, R190, MK10, G250, D350). Éviter si possible les POSEIDON.

    L'entretien régulier du matériel par un personnel compétent est la meilleure assurance pour la sécurité du plongeur.

    Pour les plongées en mer froide ou en lac, les modèles MARES 12/IV, MARES 12/Bêta et SPIROTECHNIQUE SUPRA-ARCTIC avec Kit eau froide ont montré une bonne résistance au givrage

    Il est conseillé d'avoir un deuxième étage de secours (pour un autre plongeur en difficulté ou pour soi-même!). On prendra soin de le choisir avec un embout rouge et un tuyau plus long.

     

    5. Le manomètre immergeable

    C'est un appareil destiné à mesurer tout au long de la plongée la pression de l'air contenu dans les bouteilles.

    Son fonctionnement est basé sur le tube de Bourdon . Il est relié au 1er étage (sortie HP!) par un tuyau HP dont on doit surveiller le bon état.

    Il est beaucoup plus fiable qu'une réserve et permet la modification du profil d'une plongée suivant les circonstances (courants, plongée profonde etc...) par le contrôle constant de l'air résiduel.

    Remarque: Une pression à 50 bars doit faire effectuer le signe conventionnel "je suis sur la réserve" qui entraîne la remontée de toute la palanquée.

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    3. L'entretien du scaphandre

     

    Le scaphandre, bien que solide, est un objet délicat et qui, mal utilisé, peut devenir dangereux.

    Il faut donc:

    -Le stocker en position couchée pour éviter les chutes (dont peut résulter un pied cassé ou un robinet faussé.)

    - En protéger les parties fragiles (robinetterie) pendant les transports.

    - Le placer de préférence à l’arrière d’une voiture où il sera mieux protégé en cas d’accident.

    - Ne jamais le gonfler en dessus de la pression d'utilisation.

    - Éviter de l'exposer au soleil (La chaleur augmente la pression intérieure et les rayons UV abîment les parties en plastique et en caoutchouc). Au besoin, la recouvrir d'un linge mouillé.

    - Bien le rincer à l'eau douce après une plongée en mer. Si le sel a séché, le laisser tremper pendant 4 heures!)

    - Purger la robinetterie après chaque plongée et avant tout gonflage.

    - Éviter le contact avec les produits chimiques (chlore, pétrole, Javel, etc...)

    - Éviter le contact avec le sable, le limon, etc. qui peuvent perturber le fonctionnement, surtout dans le deuxième étage.

    - Vérifier les joints toriques (en forme d'anneau) en caoutchouc avant chaque plongée.

    - Changer le "bronze poreux" du premier étage tous les 1-2 ans.

    - Remplir la chambre humide du premier étage de graisse au silicone pour prévenir le givrage.

    - Entretenir le tuyau de moyenne pression

    - Poser des protège-tuyau aux sorties du 1er étage.

    - Réviser le robinet dès qu'il est "dur" à tourner.

    - Protéger la peinture de la bouteille au moyen d'un filet .

    - Conserver les bouteilles "vides" à 20-30 bars afin d'éviter la condensation à l'intérieur.

    - Aucun autocollant sur la bouteille . ( le seul toléré est le macaron de visite annuel de l'inspection visuelle T.I.V.).

    4. Le compresseur

     

    Introduction

    Le plongeur a besoin d'air comprimé pour respirer sous l'eau.

    Le compresseur est l'appareil qui sert à mettre l'air sous pression dans les bouteilles. Généralement, on fait gonfler ses bouteilles chez son marchand attitré ou dans le club où l'on plonge.

     

    Description de l'appareil

    Un compresseur est constitué d'un moteur électrique, d'un volant et de 4 cylindres (parfois 3 cylindres) avec pistons reliés par des tuyaux.

    <v:shape id=_x0000_i1045 style="WIDTH: 391.5pt; HEIGHT: 294.75pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.chez.com/pycasso/compres.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\famvig\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image021.gif"></v:imagedata></v:shape>

    Fonctionnement du compresseur

    Le compresseur fonctionne selon la loi de Boyle-Mariotte (voir ce chapitre). L'air est aspiré du dehors à la pression ambiante (1 bar) par la prise d'air, passe dans un premier filtre puis dans le premier cylindre.

    Il en sort comprimé à 10 bars puis passe dans le 2ème cylindre dont le volume est plus petit afin que la pression de l'air à la sortie soit de 30 bars.

    Le même mécanisme se produit dans le 3ème cylindre d'où l'air sort à 90 bars et dans le 4ème jusqu'à une pression de 200 bars.

    L'air passe ensuite par un gros filtre qui retient les vapeurs d'huile et d'eau.

    La compression se fait en plusieurs temps successifs pour éviter un échauffement trop important.

    En outre on fait appel à un système de refroidissement par air (parfois par eau pour les gros compresseurs).

     

    Entretien et sécurité du compresseur

    Le compresseur est un appareil onéreux et délicat qui doit être entretenu minutieusement.

    Le gonflage des bouteilles comporte certains dangers, raison pour laquelle il ne sera fait que par des personnes compétentes. Celles-ci sont responsable de:

    - Vérifier le niveau d'huile,

    - Purger les filtres régulièrement (toutes les 15' environ) lorsqu'il n'y a pas de purges automatiques.

    - Changer régulièrement les charbons des filtres afin que l'air soit exempt de gouttelettes d'huile car leur goût est très désagréable et même dangereux au fond (nausées),

    - Bien placer la prise d'air dans un endroit aéré et non pollué par les gaz d'échappement des voitures proches (ou du moteur du compresseur si celui-ci est à essence),

    - Gonfler les bouteilles réserve basse (voir chapitre "Le scaphandre autonome")

    - Immerger si possible les bouteilles dans un bac d'eau pendant le gonflage pour éviter leur échauffement,

    - Noter les heures d'utilisation,

    - Faire vérifier régulièrement l'appareil et signaler à un spécialiste la moindre anomalie de fonctionnement,

    - Contrôler la date d'épreuve des bouteilles qu'il doit gonfler,

    - Ne pas dépasser la pression de service (176-200 bars),

    -         Remettre les réserves "hautes" après gonflage,

    -         Purger la robinetterie de la bouteille avant le gonflage.

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    5. Les bouteilles tampon

     

    Ce sont des bouteilles d'air comprimé qui servent à régulariser l'emploi du compresseur, en transvasant directement leur contenu dans les bouteilles de plongée. Leur volume est de l'ordre de 50 à 80 litres.

    Elles sont soumises aux mêmes contrôles réglementaires que les bouteilles de plongée, à part la réépreuve qui ne se fait que tous les dix ans.

    Elles sont munies d'un robinet et connectées à une rampe, de façon à pouvoir être utilisées indépendamment.

    Il est préférable de les utiliser successivement. On obtient aussi une pression supérieure dans le bloc à gonfler.

    On complète ensuite à la pression voulue avec le compresseur.

     

    Conclusion

    La qualité et la pureté de l'air comprimé sont des éléments fondamentaux pour plonger en toute sécurité. Cette exigence conditionne aussi le remplissage des bouteilles.

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    6. Les pavillons de plongée

     

    Ils servent à indiquer la présence de plongeurs aux autres usagers du milieu aquatique. Pour des raisons évidentes de sécurité, ils doivent être placés bien en évidence sur le bateau accompagnateur.

    <v:shape id=_x0000_i1046 style="WIDTH: 336pt; HEIGHT: 93pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.chez.com/pycasso/pavillons.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\famvig\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image022.gif"></v:imagedata></v:shape>

    Pavillon CMAS et U.S.A., Pavillon A (Alpha), Pavillon OTAN

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    7. Le système siège-clapet

     

    Il s'agit d'un système destiné à assurer l'étanchéité d'une robinetterie.

    Le siège est une pièce en matière dure, le plus souvent en acier inoxydable, en forme de tube dont une des extrémités, destinée à venir s'appuyer sur le clapet a un bord très mince, presque coupant.

    Le clapet est une pièce de caoutchouc, de téflon, de polyuréthane, de fibre de carbone (ou même de bois) qui entre en contact avec le siège. C'est l'élément fragile de l'ensemble, qu'il faudra régulièrement changer pour prévenir les fuites. En position fermée, le clapet est maintenu contre le siège à l'aide d'un ressort et de la pression que l'air comprimé exerce sur celui-ci. Le système est étanche. En position ouverte, le clapet est éloigné du siège et l'air passe.

    Pour éviter une usure trop rapide du clapet, on supprime au repos l'action du ressort. On évite ainsi de "marquer" le clapet. Dans certains montages il est possible de retourner le clapet pour l'user sur les deux faces.

    On utilise ce système dans les robinets de conservation, pour les réserves (étanche et non étanche) ainsi que pour les 1er et 2ème étages des détendeurs.

    <o:p> </o:p>

    8. Le tube de Bourbon

     

    Imaginé par l'ingénieur Eugène Bourdon (1808-1884), ce système est le coeur du manomètre.

    Son fonctionnement est basé sur la déformation sous l'effet de la pression d'un tube recourbé en bronze ou en acier inoxydable.

    Les rayons de courbure externes et internes du tube étant différents, la surface externe sera plus grande que l'interne.

    Lorsque le tube est soumis à une pression exercée par un fluide, la force exercée sur la surface externe sera moindre que celle reçue par la surface interne. Le métal du tube va donc se déformer.

    La déformation étant proportionnelle à la pression exercée sur le tube, il suffit d'adapter sur celui-ci un système de lecture (aiguille, cadran gradué et crémaillère) pour réaliser un appareil de mesure de pression. On obtient ainsi les manomètres de surface ou immergeables et les profondimètres.

    Chapitre 5 : L'organisation d'une plongée

     

    Des plongeurs de niveau II (1er échelon) peuvent plonger dans la "zone des 20 mètres" (donc jusqu'à 25 mètres) sans encadrement par un moniteur. Cela implique qu'ils connaissent les précautions à prendre pour plonger en toute sécurité.

     

    1. Signes conventionnels

    Aux signes conventionnels connus depuis le Brevet Elementaire (mais qui seront néanmoins redessinés ci-dessous), s'ajoute des signes complémentaires dont la connaissance sera utile en milieu naturel dans la zone des 20 mètres.

    <v:shape id=_x0000_i1047 style="WIDTH: 391.5pt; HEIGHT: 551.25pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.chez.com/pycasso/signes.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\famvig\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image023.gif"></v:imagedata></v:shape>

    <v:shape id=_x0000_i1048 style="WIDTH: 391.5pt; HEIGHT: 554.25pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.chez.com/pycasso/signes2.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\famvig\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image024.gif"></v:imagedata></v:shape>

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    2. Avant, pendant et après...

     

    Avant la plongée

    - On prendra en considération l'état de la mer ou du lac ainsi que la météo.

    - Le lieu de la plongée sera connu et choisi en fonction du niveau des plongeurs.

    - On préférera partir contre le courant pour revenir plus facilement avec lui.

    - L'heure de la plongée sera choisie en fonction de la marée.

    - On définira clairement le but de la plongée: Exploration, travail au fond, plongée technique, photo, biologie, etc...

    - La durée de la plongée sera programmée en fonction du volume des bouteilles employées, du froid, de la profondeur, du niveau des plongeurs, des plongées précédentes (voir chapitre "Utilisation particulière des tables de plongée"), etc...

    - Il est utile d'avoir un contact à terre, et de connaître les adresses et téléphones des secours. (Hôpital, médecin, garde aérienne, etc...)

    - Un exposé détaillé de la plongée décrira :

    - Le groupement des plongeurs,

    - Le rôle de chacun: serre file, etc...

    - Les consignes de sécurité,

    - Le mode de remontée, les paliers

    - L'attitude en cas de passage sur la réserve, de perte de contact, d'essoufflement, etc...

    - Le matériel personnel devra être complet (voir ce chapitre) et sans faille: on ne part pas avec du matériel en mauvais état (fuite à la bouée, détendeur qui fuse, palme déchirée, sangle de masque cuite, montre en panne, etc...)

    - Le scaphandre sera vérifié:

    - bouteille pleine (200 bars),

    - réserve haute si l'on n'a pas de manomètre,

    - sangles et sous-cutale réglées,

    - tuyau du "direct-system" branché et fonctionnel,

    - fonctionnement des purges de la stab vérifié,

    - détendeur(s) bien réglé(s),

    - Si la plongée se fait depuis un bateau, on vérifiera :

    - son état général,

    - le niveau de carburant,

    - la présence d'eau douce, de fusées de détresse, des pavillons de plongée, d'un bloc de secours avec deux détendeurs (en cas de remontée en catastrophe lors de panne d'air), d'une trousse de premiers secours (avec désinfectant, bandes, sparadrap, aspirine, etc...), d'une bouteille d'oxygène avec inhalateur obligatoire à bord , d’une VHF ou autre moyen de communication par ondes hertziennes, etc...

     

    Pendant la plongée

    On fera les ultimes vérifications juste avant le départ. La mise à l'eau doit se faire en ordre, avec regroupement en surface ou au mouillage. Pendant la plongée, on prendra garde de ne pas se perdre, en restant aussi proche que possible du groupe. On ne lésinera pas sur les signes "O.K" (ou "O" avec la lampe) tout au long de la plongée. On prêtera attention aux trous, grottes, rochers et éboulements. A la remontée, on suivra le programme prévu aussi précisément que possible: vitesse de 15 m/min, paliers corrects, etc...

     

    Après la plongée

    - On revérifiera tout le matériel,

    - On entretiendra le matériel: rinçage, séchage, réparations diverses (fuites, déchirures de la combinaison, etc...)

    - On ne prendra pas l'avion dans les 8 heures suivant une plongée,

    - On remplira le carnet de plongée.

     

    Particularités de la plongée de nuit

    - Jamais en mer ouverte.

    - À but d'exploration ou de photo.

    - Par binômes de plongeurs confirmés ayant chacun une lampe.

    - Sur un fond connu, d'une profondeur maximum 20 m et d'une durée limitée.

    - Repas léger avant le départ.

    - Bateau ou berge éclairés.

    - Boissons chaudes prévues à la sortie.

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    3. La courbe de sécurité

     

    Définition :

    La courbe de sécurité est une ligne délimitant 2 zones d'un diagramme comportant en abscisse le temps (en heures) et en ordonnées la profondeur (en mètres)

    <v:shape id=_x0000_i1049 style="WIDTH: 467.25pt; HEIGHT: 332.25pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.chez.com/pycasso/courbesecu.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\famvig\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image025.gif"></v:imagedata></v:shape>

    Les points principaux de la courbe doivent être connus par coeur.

    Pour des profondeurs et des durées situées en deçà de la courbe, et pour autant que la vitesse de remontée soit respectée, on peut plonger sans faire de paliers de décompression, en dehors du palier "de sécurité" de 3 minutes à 3 mètres.

    Au delà de cette courbe, il faut utiliser les tables de plongées (voir ce chapitre).

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    4. L'utilisation des tables de plongée

     

    Introduction

    Lorsqu'on plonge hors de la courbe de sécurité, il y a lieu de prendre certaines précautions au cours de la remontée pour prévenir une maladie de décompression.

    À cet effet, on a élaboré des tables de plongée à l'air de 12 à 65 m, qui constituent un véritable guide de la remontée vers la surface en toute sécurité.

     

    Présentation des tables (d’après MN 90)

    Première colonne: On considérera la plus grande profondeur atteinte au cours de la plongée. Si elle ne figure pas dans la table, on prendra la profondeur indiquée directement supérieure.

    Exemple: pour 33 m on retient 35 m.

    Deuxième colonne: On y comptera le temps écoulé entre l'immersion et le début de la remontée à 15 m/mn. Si il ne figure pas dans la table, on prendra le temps indiqué directement supérieur.

    Exemple: pour 36' on retient 40'.

    Colonne 3 à 7: Elles indiquent, en fonction de la profondeur et la durée de la plongée, les temps des paliers à effectuer aux profondeurs de 15 m (3ème colonne), 12 m, 9 m, 6 m et 3 m (7ème colonne) avant de faire surface. Ces temps doivent être respectés avec précision.

    Exemple: après une plongée à 33 m d'une durée de 36', il y a lieu de faire un palier de 5' à 6 m et un second de 34' à 3 m.

    Huitième colonne: Elle indique la durée totale de la remontée à 15 m/mn, y compris les paliers éventuels.

    Exemple: pour la plongée précédente, on comptera 5'+ 34' + 2’= 41' avant de refaire surface.

    Neuvième colonne: Elle attribue la plongée effectuée à un "groupe de plongée successive" sous forme d'une lettre de A, à P, qui sera indispensable pour le calcul de la majoration dans le cas ou une deuxième plongée est prévue dans un intervalle entre 15 minutes et 8 heures.

    Exemple: Groupe L pour la plongée précédente.

    Le symbole * indique qu'il est interdit (sous peine d'une maladie de décompression) de plonger avant un délai d'attente de 8 heures.

     

                           <v:shape id=_x0000_i1050 style="WIDTH: 450pt; HEIGHT: 522.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata src="file:///C:\DOCUME~1\famvig\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image026.jpg" o:title="tables"></v:imagedata></v:shape>

    Remarques importantes

    1) Huit heures après une plongée, on considère que le taux d'azote résiduel dans les tissus est négligeable. Une nouvelle plongée ne sera pas considérée comme successive.

    2) Après une plongée, il est capital pour sa sécurité d’inscrire sur le carnet de plongée les données suivantes:

    - Profondeur maximum atteinte

    - Durée de la plongée

    - Heure de sortie

    - Éventuel problème

    3) Même dans la courbe de sécurité, on effectuera un palier "de principe" de 3' à 3 m.

    <o:p> </o:p>

    5. Le graphique de plongée

     

    Il est parfois utile de représenter une plongée à l'aide d'un schéma pour mieux l'illustrer et effectuer les calculs nécessaires. <v:shape id=_x0000_i1051 style="WIDTH: 6in; HEIGHT: 332.25pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.chez.com/pycasso/graphique.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\famvig\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image028.gif"></v:imagedata></v:shape>

    <o:p> </o:p>

    Remarque:

    Le plan de décompression indiqué par les tables utilise la "méthode des valeurs maximales", c'est à dire qu'elle calcule les paliers comme si la profondeur maximum atteinte était celle de toute la plongée.

    Elle donne donc des temps de décompression souvent supérieurs à ceux d'un ordinateur ou calculés par la "méthode des valeurs moyennes"(celle-ci étant toutefois trop compliquée pour être utilisée sous l'eau).

     

    Exemples d'utilisation des tables de plongée

    1) On effectue une plongée à l'air de 10' à 31 m. C'est une plongée dans la courbe de sécurité et l'on peut sortir sans faire de palier en remontant à la vitesse de 15 m/mn. Si l'on effectue tout de même le palier "de principe" à 3 m, la durée de cette remontée sera de 2' + 3' soit 5' et le groupe de plongée successive sera D.

    2) Après une plongée de 24' à 31 m, il y a lieu de faire 6' de palier à 3 m. La durée totale de la remontée sera de 6' + 2' soit 8' et le groupe de successive H.

    3) Dans le schéma ci dessus, on plonge dans la courbe de sécurité (32 min à 19 m). La durée de remontée est de 2 minutes, et le plongeur fait un palier de principe à 3m de 1 minute seulement.

    Le groupe de plongée successive est E.

    <o:p> </o:p>

    6. Plongées consécutives

     

    On appelle "consécutive" une plongée effectuée moins de quinze minutes après la sortie d'une première plongée. Pour connaître la procédure de remontée, on considère l'ensemble des deux plongées comme une seule et même plongée, de sorte que:

     

    1) La durée sera la somme des durées:

    - de la première plongée

    - de la remontée en surface y compris les paliers

    - de la deuxième plongée

    2) La profondeur sera la plus grande profondeur atteinte au cours des deux plongées.

    On lit alors directement sur la table les paliers éventuels à effectuer.

    On prendra garde, avant de replonger en consécutive, de s'assurer que l'on ne va pas sortir de la table pour pouvoir calculer les paliers.

     

    Exemple:

    Un plongeur refait surface après avoir séjourné 20' à 32 mètres.

    Il a donc fait 3' de palier à 3 m, soit une remontée d'une durée de 5’.

    Onze minute après, il est obligé de replonger pour dégager son ancre coincée sous un rocher à 34 m.

    Cela lui prend 4', après quoi il remonte à 15 m/mn et consulte sa table:

    - la durée à prendre en compte est de 20' + 5' + 4' = 29'

    - la profondeur à retenir est de 34 m

    Il devra donc faire un palier de 1' à 6 m et 20' à 3 m (comme dans le cas d'une seule plongée de 30' à 35 m).

     

    Remarque: On considère qu'une consécutive est une plongée très éprouvante pour l'organisme et que l'on doit, dans la mesure du possible, attendre au moins 15' avant de replonger.

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    7. Plongées successives

     

    On appelle successive une plongée effectuée entre 15 minutes et 8 heures après la sortie d'une première plongée. Pour connaître la procédure de remontée dans ce cas, il faut considérer:

    - le groupe de plongée successive (lettre de A à P lue dans la colonne 9 de la table),

    - le temps écoulé entre la sortie de la première plongée et le début de la seconde, (intervalle de surface),

    - la profondeur de la 2 ème plongée,

    - la durée de la 2 ème plongée.

    À l'aide des trois premiers paramètres, on détermine sur la table de plongée successive la MAJORATION (en minutes) dont sera affectée la 2 ème plongée.

    Puis, on utilise les tables de plongée simple en considérant une plongée fictive dont:

    - la profondeur est celle de la 2 ème plongée,

    - la durée est la somme de la majoration et de la durée réelle de la 2ème plongée.

     

    Exemple:

    Après une plongée de 33' à 27 m, deux plongeurs sortent de l'eau à 10 h 48. À 12 h 00, ils effectuent une 2 ème plongée de 10' à 19 m.

    15 m 12 m 9 m 6 m 3 m durée groupe

    totale succes.

    - Dans la table, on lit que le groupe de plongée successive pour une plongée de 33' à 27 m (on prend 28 m) est I.

    - le temps écoulé entre les deux plongées est de 1 heure et 12 minutes (mais on considérera 1 h car 1 h 12 n'existe pas sur la table).

     

    INTERVALLES

    Dans le tableau "Détermination de l'azote résiduel", à l'intersection de la ligne "I" et de la colonne 1 h, on lit la valeur 1,08 pour le coefficient.

    Dans le tableau "Détermination de la majoration", on cherche à l'intersection de la ligne "1,11" (on prend 1,11 car 1,08 n'existe pas) et de la colonne "20 m" (on prend 20 m car 19 m n'existe pas), on lit une majoration de 37 minutes.

    Procédure de remontée: La plongée fictive que l'on considère a pour profondeur 20 m et pour durée 10' + 37’ = 47'.

    La table de plongée indique pour une plongée de 50 minutes (on prend 50' car 47' n'existe pas) à 20 m un palier de 4 minutes à 3 m. La durée totale de la remontée sera de 4 + 1,2 arrondi à 6 mn.

    15 m 12 m 9 m 6 m 3 m durée groupe

    totale succes.

     

    Remarques:

    1) Détermination de l'azote résiduel: si le temps entre deux plongées ne figure pas dans la table, prendre la valeur immédiatement inférieure.

    2) Profondeur de la 2ème plongée: si la valeur ne figure pas dans la table, prendre la valeur immédiatement supérieure.

    3) Détermination de la majoration, si la valeur ne figure pas dans la table, prendre la valeur immédiatement supérieure.

    4) Au cours d'une successive, le calcul de la majoration peut se faire sous l'eau avant de remonter. Mais il est préférable de se fixer une profondeur maximale selon un calcul fait à l'avance. On évitera aussi de mauvaises surprises, comme une quantité d'air insuffisante pour les paliers ou de longs paliers dans une eau froide.

    5) D'une façon générale, une troisième plongée est interdite sous peine d'une maladie de décompression. Dans un cas exceptionnel (secours à un plongeur en détresse par exemple), on peut calculer la majoration comme pour une deuxième plongée, avec cependant des risques réels, car aucune expérimentation sérieuse n'a été faite dans ce cas.

    6) Après une attente de 8 heures, on considère que tous les tissus sont pratiquement désaturés et que le coefficient d'azote est voisin de la normale soit 0,8. On peut alors utiliser à nouveau la table de plongée simple.

    7) La vitesse de remontée préconisée est toujours de 15 m/mn, soit 1 m toutes les 4 secondes.

    8) Les conditions dans lesquelles un palier doit être effectué sont les suivantes:

    - À la profondeur prescrite,

    - En position horizontale,

    - La ventilation doit être efficace,

    - Toute activité physique importante doit être suspendue,

    - La durée des paliers doit être respectée mais on peut rallonger celle du palier à 3 m, surtout pour les personnes âgées, obèses ou très fatiguées.

    9) Même dans le cas d'une remontée sans palier obligatoire, il est recommandé de faire un palier "de principe" ou "de sécurité" de 3 minutes à 3 mètres.

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    8. Les remontées anormales

     

    1) Remontée lente

    Si la vitesse de remontée est inférieure à 15 m/mn, on dit que la remontée est lente. Certains tissus continuent à se saturer en azote et il faut en tenir compte pour le calcul des paliers. Dans ce cas, il faut inclure la durée de la remontée dans le temps de la plongée.

     

    2) Remontée rapide

    Si la vitesse de remontée est supérieure à 17 m/mn (par exemple à la suite d'une panne d'air ou d'un gonflage inopiné de la bouée), la remontée est qualifiée de rapide. On doit alors:

    - Rester au maximum 3 minutes en surface,

    - Redescendre dès que possible à la moitié de la profondeur de la plongée et y rester 5 minutes,

    - Remonter ensuite à la vitesse de 15 m/mn et calculer les paliers en considérant:

    - Comme profondeur la profondeur maximum de la plongée.

    - Comme durée, le temps total écoulé depuis l'immersion jusqu'à la fin du palier de 5 minutes à la demi-profondeur.

     

    Remarques

    1) La procédure ci-dessus est empirique et rien ne permet d'en garantir l'efficacité.

    2) Les remontées rapides doivent à tout prix être évitées car elles sont dangereuses et font courir au plongeur un risque de dégazage anarchique dans certains tissus dits courts (le sang par exemple). L'exercice qui consistait à gonfler sa bouée au fond, à remonter rapidement pour s'arrêter brutalement à 3 m était dangereux et est maintenant interdit. Il a été remplacé par la remontée contrôlée, plus difficile certes, mais plus utile et moins dangereuse. De telles remontées doivent toujours se faire en début de plongée lorsque la saturation en azote est moindre.

    3) L'interruption d'un palier est une situation qu'il faut aussi éviter à tout prix, sous peine d’accident.

    Si cela se produit malgré tout, il faut redescendre au palier précédant celui qui a été interrompu et le refaire normalement, de même que les suivants.

    4) Certaines précautions contribuent à éviter une remontée rapide ou l'interruption d'un palier:

    - Ne jamais plonger seul,

    - Laisser une bouteille dans la zone des paliers,

    - Prévoir un deuxième détendeur pour au moins un plongeur de la palanquée.

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    9. Plongées particulières (nuit, lac, altitude)

     

    Particularités de la plongée de nuit

    - Jamais en mer ouverte, agitée ou dans un courant.

    - A but d'exploration ou de photo, car beaucoup d'animaux marins sortent la nuit.

    - Par binômes de plongeurs confirmés ayant chacun une lampe et un des deux un phare (20 W).

    - Sur un fond connu, d'une profondeur maximum 20 m et d'une durée limitée (rester dans la courbe de sécurité).

    - Repas léger avant le départ.

    - Bateau ou berge éclairés.

    - Boissons chaudes prévues à la sortie.

     

    Particularités de la plongée en lac

    - La température est généralement inférieure. Une combinaison complète et épaisse (ou étanche) est indispensable. On peut y verser de l'eau chaude avant le départ. Le signe "j'ai froid" d'un des plongeurs entraîne la remontée de toute la palanquée.

    - L'eau est plus trouble et la visibilité moins bonne. Il faut donc rester bien groupé, à portée de vue de ses camarades. En eau très trouble, se tenir par le bras. Une lampe est peu utile pour éclairer le milieu car la vase en suspension diffuse la lumière (comme celui des phares dans le brouillard), mais elle permet d'être mieux repéré..

    - L'altitude est parfois supérieure. Dans ce cas, se conformer aux tables de plongée en altitude.

    - La densité de l'eau douce est plus faible que celle de l'eau de mer à cause de l'absence de sel, d'où une poussée d'Archimède réduite de 3%. Mettre un à deux kilos de lest en moins.

     

    Particularités de la plongée en altitude

    La pression atmosphérique, qui est de 1 bar au niveau de la mer, diminue, à mesure que l'on monte, de 0,1 bar tous les 1000 mètres. Il est donc nécessaire d'en tenir compte, non seulement pour étalonner son profondimètre (si c'est possible), mais surtout pour le calcul des paliers de décompression.

    Il existe des tables spéciales (p.ex: Bühlmann, Suisse) pour la plongée en altitude de 701 à 2500 mètres.

    On peut aussi consulter une table utilisant la "méthode de la profondeur équivalente" qui, en fonction de l'altitude et de la profondeur réelle, donne une profondeur fictive qu'il faudra prendre en considération pour le calcul des paliers.

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    10. Calcul de la consommation d'air

     

    Introduction :

    En surface (à la pression de 1 bar), un adulte ayant une activité physique légère consomme environ 20 à 25 litres d'air par minute.

    Sous l'eau, l'air est fourni à la pression ambiante. Ainsi, à 10 mètres (où la pression est de 2 bars), on respire 20 à 25 litres x 2 bars, soit 40-50 litres par minute.

    Plus on plonge profond, plus on consomme d'air et il est utile de calculer à l'avance sa consommation pour ne pas avoir de mauvaise surprise...

     

    Calcul de la consommation totale d'air en plongée

    La consommation totale est la somme des quantités d'air consommées

    - pendant le séjour au fond (y compris la descente)

    - pendant la remontée

    - pendant le(s) palier(s)

    - plus 10% comme marge de sécurité.

     

    Exemples

    voir chapitre "Calculs divers".

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    11. Voyages en avion et montagne après une plongée

     

    Un vol en avion ou l'ascension d'une montagne après une plongée peut entraîner une maladie de décompression.

    En principe, il n'y a pas de risque si l'on attend 8 heures ou plus après la plongée, car l'azote dissout est pratiquement totalement éliminé.

    Pour des délais plus brefs, des tables (Bühlmann, Suisse) donnent les délais minimum d'attente en fonction de la plongée (définie selon son "groupe répétitif" et l'altitude.

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    Annexe

     

    1. Calculs divers

     

    Chaque question ci-dessous est suivie de la réponse. Il est toutefois conseillé de cacher celle-ci et de ne la lire qu'après avoir essayé de résoudre le problème soi-même...

     

    Question 1: Une ancre pèse 40 kg et a un volume de 10 dm3. Elle se trouve à une profondeur de 30 mètres. Un plongeur tente de la remonter à l'aide d'un ballon gonflé avec 27 litres d'air.

    Que se passe-t-il?

    Réponse: L'ancre reçoit une poussée d'Archimède de 10 kg dirigée de bas en haut.

    Son poids apparent est donc 40 -10 = 30 kg

    Une fois la parachute gonflé avec 27 litres d 'air, l 'ancre reçoit une force de 27 kg dirigée toujours de bas en haut.

    Le poids apparent est alors 30 - 27 = 3 kg donc l 'ancre reste au fond.

     

    Question 2: Si le même plongeur palme vers la surface avec son ancre et son parachute, à partir de quelle profondeur le parachute remontera-t-il l'ancre sans l'aide du plongeur?

    Réponse: La pression au fond est de 4 bars.

    À 30 mètres, on a donc P x V = 4 x 27= 108.

    Pour équilibrer le poids de l 'ancre, on doit donc avoir une pression P telle que:

    P x 30 = 108 soit P = 108/30 = 3,6 bars.

    ce qui correspond à une profondeur de 26 mètres

     

    Question 3: Un plongeur consomme 20 litres d 'air à la minute en surface. Il dispose d'un mono 10 litres gonflé à 200 bars. Combien de temps peut il rester à 30 m ? à 40 m?

    Réponse: Il y a dans le mono 10 x 200 = 2000 litres d 'air.

    À 30 mètres, la pression absolue est 4 bars sa consommation est de 4 x 20 = 80 litres/minute.

    Le plongeur peut donc rester 2000/80 = 25 minutes/à 30 mètres.

    À 40 mètres, la pression absolue est de 5 bars et la consommation de 5 x 20 = 100 litres/minute.

    Il pourra rester 2000/100 = 20 minutes à 40 mètres.

    Remarque: Dans les deux cas, il devra faire des paliers et aller chercher une autre bouteille pour pouvoir sortir en sécurité!

     

    Question 4: Une bouteille de 12 litres, est gonflée à 200 bars. Quel volume d’air à la pression atmosphérique contient-elle?

    Réponse: 12 x 200 = 2400 litres. On parle de "mono 2,4 m3"

     

    Question 5: L'oxygène peut être toxique en mélange à partir d'une pression partielle de 2 bars. A quelle profondeur cela correspond-t-il pour une plongée à l’air comprimé?

    Réponse: Calcul de la pression totale: 2 bars / 21% = 9,5 bars (loi de Dalton)

    Calcul de la profondeur correspondante: 9,5 bars -1 bar (pr. atmosph) = 8,5 bars (pr. hydrost) soit 85 mètres (loi de Boyle-Mariotte).

     

    Question 6: Si un plongeur consomme 20 litres d’air par minute en surface, combien consommera-t-il à 20, 30 et 40 mètres de profondeur?

    Réponse: À 20 mètres (3 bars): 3 x 20 = 60 litres/minute

    À 30 mètres (3 bars): 4 x 20 = 80 litres/minute

    À 40 mètres (3 bars): 5 x 20 = 100 litres/minute.

     

    Question 7: On prend un ballon de poids négligeable contenant 1 litre d'air, donc qui pèse 1,3 g. Que se passera-t-il "en théorie" si on le plonge à 10.000 mètres où la pression est d'environ 1000 bars?

    Réponse:

    On a 1 x 1 = 1000 x V

    Le volume à 10.000 mètres est donc de 1/1000 l = 1 cm3 qui pèse 1,3 g alors que 1 cm3 d 'eau pèse 1 g. Cela signifie que l'air coule à cette profondeur, ce qui est faux bien entendu. Dans cet ordre de grandeur de pressions, la loi de Mariotte n 'est plus valable.

     

    Question 8: Avec une bouteille-tampon de 60 litres est gonflée à 200 bars, on gonfle successivement 2 mono "vides" d'une contenance de 10 litres. Quelle sera la pression dans chaque mono?

    Réponse: Dans la bouteille-tampon, on dispose de 60 l x 200 bars = 12.000 litres d'air.

    Au gonflage du 1er mono de 10 litres, la capacité totale du système est de 60 + 10 = 70 litres pour un volume total de 12.000 + 10 = 12.010 litres d'air.

    La pression après équilibrage sera donc de 12.010/70 = 171 bars dans le mono et dans la bouteille-tampon.

    Il reste dans la bouteille-tampon 60 l x 171 bars = 10.260 litres.

    Au gonflage du 2ème mono de 10 litres, on dispose de 10.260 + 10 = 10.270 litres d'air pour un système avec une capacité de 70 litres.

    La pression après équilibrage est donc de 10.270/70 = 147 bars dans le 2ème mono (et dans la bouteille-tampon).

     

    Question 9: On dispose de deux bouteilles-tampon de 30 litres chacune, gonflées à 200 bars. Avec elles, on gonfle successivement 2 mono "vides" d'une contenance de 10 litres. Quelle seront la pression et le volume dans chacune des 4 bouteilles? (La comparaison avec la question précédente est intéressante!)

    Réponse:

    1) Le premier tampon contient 30 l x200 bars = 6000 litres d'air. Le système contient 6000 l + 10 l = 6010 litres d'air. et sa capacité est de 30 + 10 = 40 litres.

    Au gonflage de la 1ère mono par la 1ère tampon, on aura une pression de 6010/ 40 = 150 bars. Il y aura donc 150 x 10 = 1500 litres d'air dans la 1ère mono et il restera 150 X 30 =4500 litres dans la 1ère tampon.

    2) Le deuxième tampon contient aussi 6000 litres d'air. Le système contient donc 6000 + 1500 = 7500 litres d'air et son volume est aussi de 40 litres. Au gonflage de la 1ère mono par la 2ème tampon, on aura donc une pression de 7500/40 = 187,5 bars. Le 1er mono contient donc 1875 litres et il reste 187,5 x 30 = 5625 litres dans le 2ème tampon .

    3) On reprend le 1er tampon pour gonfler le 2ème mono. Ce système contient 4500 + 10 = 4510 litres pour une capacité de 40 litres. La pression sera donc de 4510/40 = 112,75 bars A ce stade, la 2ème mono contient 112,75 x 10 = 1127,5 litres et la 1ère bouteille-tampon 112,75 x 30 = 3382,5 litres.

    4) On raccorde la 2ème mono au 2ème tampon et on obtient un système contenant 1127,5 + 5625 = 6752,5 litres pour une capacité de 40 litres. Le calcul donne une pression de 6752,5/40 = 169 bars. La 2ème mono contient 169 x 10 = 1690 litres et il reste 169 x 30 = 5064 litres d'air dans la 2ème tampon.

    Preuve: volume d'air au départ = 2 x 30 l x 200 bars = 12000

    volume d'air à la fin = 875 + 1690 +3382,5 + 5064 litres = 12000 l.

     

    Question 10: Un plongeur inspire 5 litres d'air à 40 mètres.

    Si il bloque sa respiration à la remontée, quel volume occuperaient théoriquement ses poumons à la surface?

    Sachant que sa capacité thoracique maximale est de 8 litres, à quelle profondeur risque-t-il un barotraumatisme pulmonaire?

    Réponses: à 40 mètres la pression est de 5 bars.

    Les 5 litres occuperaient un volume de 5 x 5 = 25 litres à la surface où la pression n'est que de 1 bar.

    Les 25 litres d'air à 1 bar occupent 8 litres à une pression de 25/8 = 3,1 bars, soit à une profondeur de 21 mètres.

     

    Question 11: Quelle est la consommation lors d'une plongée de 32 minutes à 19 mètres? Quelle bouteille faudra-t-il prévoir?

    Réponses:

    Pression à 19 mètres = 2,9 bars.

    Consommation:

    pendant le séjour: 20 l/min x 32 min x 2,9 bars = 1856 litres

    pour la remontée à 10 m/min: 20 l/min x2 min x 2,9 bars=116 l

    au palier de 3 min à 3 m.: 20 l/min x 3 min x1,3 bars = 78 litres

    En tout: 2050

    Marge de sécurité: 10% de 2050. l = 205 litres

    Total estimé: 2255 litres

    Comprimé à 200 bar, cela représente un volume de 2255 / 200 = 11,3, soit une bouteille de 12 litres au minimum.

    NB: La bouteille de 12 litres contient 12 x 200 bar = 2400 litres. Après les 32 minutes au fond, on aura consommé 1856 litres. Il en reste donc 2400-1856 soit 544 litres. Dans une bouteille de 12 l, cela correspond à une pression de 544 / 12 = 45 bars. On est sur réserve, donc on remonte!

     

    Question 12: J'ai un fût de 50 litres ouvert en bas. A 30 mètres, je le remplis d'air à moitié. A quelle profondeur dois-je l'amener pour qu'il soit entièrement plein?

    Réponse: A 30 m, il règne une pression de 4 bars. Pour que l'air introduit occupe tout le fût, il faut que je l'amène à la moitié de cette pression, donc à 2 bars, ce qui correspond à 10 m.

     

    Question 13: Je fais du PMT tout près du bateau d'un camarade. Soudain, je vois au loin dans un chantier une gerbe d'eau s'élever et 3 secondes après, j'entends la détonation sous l'eau. Quelle est la distance du chantier? Combien de temps après avoir vu la gerbe mon camarade va-t-il entendre l'explosion?

    Réponse: La vitesse du son sous l'eau est de 1500 m/sec. En 3 secondes, il a franchi 3x1500 = 4500 mètres.

    Dans l'air, la vitesse du son est de 300 m/sec. Il franchira les 4500 mètres en 4500/300 = 15 secondes.

     

    Question 14: A quelle profondeur se trouve t-on si, en plongeant à l'air, la pression partielle d'oxygène est de 1,7 bar?

    Réponse: L'air contient 20% d'oxygène. Si sa pression partielle est de 1,7 bar, la pression de l'air est de 1,7 x 5 = 8,5 bar. On est donc à une profondeur de 75 mètres.

     

    Question 15: Quel est le poids d'une bi-bouteille de 2x10 litres remplie d'air à 180 bar et dont le poids à vide est de 16 kg? NB: La densité de l'air est de 1,3 gr/litre).

    Réponse: La bouteille contient 20 litres d'air à 180 bar, soit 360 litres d'air. Cet air pèse 3600 x 1,3 = 4680 g. Le poids de la bouteille "gonflée" sera de 16 +4,680 = 20,680 kg.

    NB: Une bouteile pleine d'air est plus lourde qu'une bouteille vide!

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    2. Examen niveau 2, février 93

     

    1* PHYSIQUE: (5 points)

     

    A- Énoncer la loi d ' Archimède .

    Une ancre à un volume de 15 dm3 et pèse 100 Kg.

    On demande son poids apparent dans l'eau de mer (On prend comme densité de l'eau de mer 1 litre = 1 kg)

     

    B- Énoncer la loi de Mariotte

    Une station de gonflage comporte 2 bouteilles tampons de 50 litres gonflées à 300 bars .

    Une école de plongée vient remplir 6 bouteilles 15 litres de pression de service 200 bars .

    Le responsable du gonflage contrôle la pression de chaque bloc avant de les brancher sur la rampe .

    Il constate:

    2 bouteilles 15 Litres à 10 bars

    2 bouteilles 15 Litres à 20 bars

    2 bouteilles 15 Litres à 30 bars

    On demande la pression finale d'équilibrage sur la rampe .

    Est il nécessaire de mettre en marche le compresseur ? .

     

    2* ANATOMIE PHYSIOLOGIE: (5 points)

    A- Schéma de l'oreille légendé .

    B- Les volumes pulmonaires

     

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    3* ACCIDENTS: (10 points)

    Les accidents mécaniques: Causes, symptômes, traitement et prévention .

     

    4* PROBLÈMES DE PLONGÉE: (10 points )

     

    A- Un plongeur s'immerge à 8 h 03' pour une profondeur de 39 mètres . Il remonte à 8 h 15'. On demande la durée et la profondeur des paliers, le coefficient X1 et l'heure de sortie . Ce même plongeur s'immerge à 8 h 37' pour une profondeur de 44 mètres et pendant 10’. On demande la durée et la profondeur des paliers, le coefficient X1 et l' heure de sortie .

    B-Un plongeur s'immerge à 9 h 04' pour une profondeur de 35 mètres; à 9 h 19' il arrive au premier palier .(vitesse de remontée inférieure à 8 m/min ). On demande la durée et la profondeur des paliers, le coefficient X1 et l'heure de sortie.Ce même plongeur s'immerge à 9 h 28' pour dégager l'ancre du bateau sur un fond de 25 mètres. A 9 h 31' il est pris de panique et remonte à l' aide de son gilet stabilisateur, il atteint son premier palier à 9 h 34'. On demande la durée et profondeur de ses paliers, le coefficient X1 et l' heure de sortie .

     

    5* MATÉRIEL: (5 points )

    A- Énumérer les inscriptions sur une bouteille de plongée, donner les période de réépreuve pour les blocs acier et aluminium .

    B- Le schéma de la réserve .

     

    6* LÉGISLATION -SÉCURITÉ: (5 points )

     

    A- Quelles sont les prérogatives d'un premier échelon ?

    B- Vous décidez de plonger entre premier échelon, expliquez sur le plan du matériel, de l'organisation et du choix du lieu les options que vous allez prendre pour vous garantir le maximum de sécurité .

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    3. Examen niveau 2, juillet 93

     

    l* PHYSIQUE: ( 5 points )

     

    A- Énoncer la loi d 'Archimède .

    B- Énoncer la loi de Mariotte

    Un plongeur découvre des amphores à 45 mètres de poids apparent unitaire 5 Kg et de volume en eau 15 litres. On demande le poids réel d'une amphore (On prend comme densité de l'eau de mer 1 litre = 1 kg).Bravant l'interdiction, il décide d'attacher 4 amphores sur son parachute de 30 litres et introduit 16 litres à l'aide de son détendeur. Il doit décoller son butin à la palme. On demande: la profondeur à laquelle il peut s'arrêter de palmer pour que l'ensemble amphores parachute remonte à la surface de lui-même.

     

    2* ANATOMIE PHYSIOLOGIE: (5 points)

    A- Schéma de la petite et grande circulation .

    B- Schéma du coeur

     

    3* ACCIDENTS: (10 points)

    Les accidents de décompression : Causes, symptômes, traitement et prévention .

     

    4* PROBLÈMES DE PLONGÉE: (10 points )

    A- Un plongeur s'immerge à 8 h 01'pour une profondeur de 46 mètres, à 8 h 10' il décide de remonter.

    On demande la durée et profondeur de ses paliers, le coefficient X1 et l' heure de sortie .

    Ce même plongeur doit redescendre décrocher l'ancre à une profondeur de 21 mètres, il s'immerge à 8 h 23' et décide de remonter doucement sur la falaise à une vitesse voisine de 5 mètres par minute. Il arrive à 6 mètres à 8 h 35'.

    On demande la durée et profondeur de ses paliers, le coefficient X1 et l' heure de sortie .

    B-Un plongeur s'immerge à 9 h 01' pour une profondeur de 35 mètres, son heure de sortie est 9 h 19'.

    On demande le temps de plongée, la durée et profondeur de ses paliers, le coefficient X1 . Ce même plongeur s'immerge à 9 h 34' pour une profondeur de 34 mètres. Il décide de remonter à 9 h 47'.

    On demande la durée et profondeur de ses paliers, le coefficient X1 et l' heure de sortie .

     

    5* MATÉRIEL: (5 points )

    A- Schéma de principe d'un compresseur, précaution à prendre lors de son utilisation .

     

    6* LÉGISLATION - SÉCURITÉ: (6 points )

    A- Vous êtes chargé de l'organisation de la plongée que vous allez effectuer entre trois premiers échelons . On demande d'expliquer vos choix au niveau de la sécurité, du lieu ,du matériel, de l'organisation ....

    B- Vous décidez de plonger entre premier échelon, expliquez sur le plan du matériel, de l'organisation et du choix du lieu les options que vous allez prendre pour vous garantir le maximum de sécurité .

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  • LA PLONGÉE SELON aldo

    Blagues de plongeurs

     

    aldo Ce gars est le Robinson Crusoë des temps modernes. ça fait 10 ans qu'il est là tout seul sur son île déserte à attendre un hypothétique bateau.

    Et puis un beau jour, il voit un point fixe à l'horizon. Le point se fait un peu plus gros, et Robinson voit s'échouer sur la plage un radeau avec dessus une blonde magnifique portant une combinaison de plongée.
    Elle lui explique qu'elle faisait de la plongée sur une épave au large de cette île quand une explosion a détruit son bateau et les autres occupants.
    Il lui explique depuis combien de temps il est sur l'île, dans quelles conditions il est arrivé etc...
    Enfin bref, ils font connaissance.

    À ce moment, la fille se rapproche du gars et lui dit:
    - Depuis combien de temps vous n'avez pas fumé de cigarette?
    - Dix ans. Je n'ai pas trouvé de plants de tabac sur l'île!

    Alors la fille ouvre une poche imperméable de sa stab et en sort un paquet. Puis elle lui offre une cigarette et du feu.
    Le gars tire sa première bouffée goulûment et dit "Oh putain que c'est bon!"

    Puis la fille lui demande depuis combien de temps il n'a pas bu une gorgée de whisky.
    Tout pareil, le gars lui répond que ça fait 10 ans.
    Alors la fille ouvre une poche imperméable de sa stab et en sort une flasque à whisky qu'elle tend au Robinson.
    Et après avoir bu une gorgée, le gars dit "Wow, magnifique!"

    Enfin, la fille descend tout doucement la grande fermeture éclair frontale de sa combinaison de plongée en demandant au gars
    - Et depuis combien de temps vous n'avez pas pris un VRAI pied?
    Et là le gars répond:
    - Oh c'est pas vrai?! Ne me dites pas qu'il vous reste un peu d'air dans le bloc !

    hé, hé, hé


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  • Voici les quelques blagues ayant trait à la plongée.
    Si vous en connaissez d'autres n'hésitez pas à nous les faire parvenir.


    10 signes que vous vous êtes trompé d'activité :

    10.Vous descendez le long de la corde de mouillage en rappel.
    9.Vous engagez un sherpa pour traîner vos cylindres de déco pendant votre plongée.
    8.Vous courrez après un veau pour l'attraper avec votre corde de moulinet et lui attacher les pattes.
    7.Pour vous "pénétration d'épave" et "devoir conjugale" sont synonymes.
    6.Vous levez la poussière du plancher lorsque vous draguez dans les bars.
    5.Vous attendez le remonte pente pour refaire surface.
    4. Votre ordinateur de plongée affiche un écran bleu.
    3.Vous inscrivez vos paliers de déco sur deux colonnes : "débit" et "crédit".
    2.Mesdemoiselles, on ne met que l'embout du détendeur dans la bouche et pas tout le premier étage.
    1.Vous soufflez de toutes vos forces dans votre tuba puis hurlez : "RIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICOLAAAAAAAAAAAAA !!!"

    Gracieuseté de Eric Legua

    10 signes que vous avez trop bu d'alcool et qu'il vaudrait mieux ne pas plonger :

    10.La narcose disparait quand vous passez SOUS la profondeur des 80 pieds.
    9.Vous proposez de remplacer le lift bag oublié à la maison par le sac de ciment acheté chez réno-dépot.
    8.Vous pleurez en disant que jamais vous n'arriverez à bouger avec un cylindre de 3000 livres sur le dos.
    7.Vous vous demandez quelle palme va au pied droit et laquelle va au pied gauche.
    6.Vous avez attaché votre fil d'arianne à la bouteille de bière laissé dans la glacière sur le bateau.
    5.Après avoir refais surface vous insistez pour faire un partage de tuba pour respirer avec votre buddy.
    4.Votre plan d'urgence inclus le numéro de téléphone de la SAQ la plus proche.
    3.Votre buddy vous fait signe qu'il manque d'air et vous lui passez votre tuba.
    2.DAN qui ?
    1.Vous cracher dans votre wet et pissez dans votre masque

    Gracieuseté de Eric Legua

    Les 10 Raisons pour lesquels les plongeurs ne devraient pas consommer de Viagra :

    10. Ça augmente la friction.
    9. Le wet suit est déjà bien assez serré comme ça.
    8. Parce que ça pourrait VRAIMENT faire mal si on devait larguer la ceinture de plomb.
    7. Une petite pillule pour monter, 20 livres de plombs pour descendre.
    6. Y pourrait y avoir des phoques dans les parages. (y a une expression qui dit : "pédé comme un phoque")
    5. On pourrait accidentellement pénétrer une épave. (facile)
    4. Risque d'hypothermie si on narcose et que l'on voit des sirènes lors de nos hallucinations.
    3. La configuration : ça augmente le risque d'enchevêtrement.
    2. UN seul drapeaux de plongée c'est bien assez.
    1. Un plongeur ne doit pas remonter trop vite.

    Gracieuseté de Eric Legua

    Les 10 meilleurs raisons pour lesquelles on peut dire qu'il y a trop de monde sur le Nepteau :

    10) Une bouteille pleine d'anti-fogging est passé aux plongeurs et revient vide.
    9) Le plongeur en avant de vous saute à l'eau avec votre octopus en bouche.
    8) Le divemaster vient vous voir et vous dit : "OK ce cylindre est pour toi ET ton buddy".
    7) Un bateau de réfugié s'approche et vous propose d'en prendre quelques un à son bord.
    6) Vous mettez une jambe dans votre dry suit et l'autre dans celui du voisin.
    5) Les gardes-côtes tentent de vous renvoyer dans votre pays d'origine.
    4) Il y a une affiche disant "Prenez un numéro" et un compteur affichant "On sert le numéro...".
    3) Vous vous faites arrêter par les gardes-côtes qui vous demande si vous avez besoin de nourriture, d'eau ou d'assistance médicale.
    2) Éric vous offre un rabais de 10% si vous acceptez de vous accrocher au bord pour le voyage jusqu'au site de plongée.
    1) Avec tous les tuyeaux, les vêtements en néoprènes à bord vous pouvez contacter PADI et homologuer une nouvelle spécialité : la plongée d'orgie.

    Gracieuseté de Eric Leguas

    Un homme seul dans le désert depuis plusieurs années aperçoit un jour une forme à l'horizon, il pense alors: "Ce n'est pas un navire !". Comme l'image s'approche, il pense: "ce n'est pas un bateau". L'image s'approche encore, il pense donc: "Ce n'est pas un radeau". Arrivée près de lui, il voit une superbe blonde qui porte un "wet suit" et tout l'équipement de plongée sous-marine. Elle regarde notre homme et lui dit: "Depuis combien de temps avez-vous fumé une cigarette ?". Depuis dix ans, répond l'homme. Elle dézippe alors la poche droite de sa veste de plongée et sort une cigarette qu'elle tend à notre homme. Il la prend, tire une longue bouffée et dit: "Mon dieu, que c'est bon !". La blonde demande alors: "Depuis combien de temps avez vous bu une bière ?". Dix ans répond l'homme. Elle dézippe alors la poche gauche de sa veste de plongée et en sort une bonne bière bien froide qu'elle tend à notre homme. Il en prend une grande gorgé et dit: "Wow !. C'est fantastique". Alors la blonde commence à dézipper son "wet suit" devant l'homme et lui dit: "Depuis combien de temps as-tu eu la chance d'avoir un peu de plaisir ?" Et l'homme tout excité lui répond: "Mon dieu ne me dites pas que vous avez apporté des bâtons de golf !"

    Papa requin dit à son fiston en voyant un plongeur: "Ne mange jamais ces poissons-là, ils donnent des gaz..." !

    Un plongeur arrive dans le sud et aperçoit son "buddy" de plongée avec les cheveux complètement rasés. Il lui demande alors la raison d'un changement aussi radical. Son "buddy" lui répond: "Dans le cas où un requin m'attaquerait, je veux être le plus aérodynamique possible". L'autre lui répond en riant:
    - Tu ne pourras jamais semer un requin
    - Non, c'est pour te semer, toi...

    Deux plongeurs fraîchement certifiés savourent leur première plongée. Alors qu'ils atteignent 20 pieds, ils aperçoivent un apnéiste. Nos plongeurs décident de l'ignorer et s'aventurent jusqu'à 40 pieds mais l'apnéiste continue de les suivre. Agacé, un des plongeurs fait signe à son buddy de rester près de lui et ils entament une descente à 60 pieds. Ils se félicitent d'avoir semé l'intrus en se serrant la main mais au même moment, ils l'aperçoivent à 3 pieds d'eux. Sidéré, un des plongeurs prend son ardoise et griffonne: "Bonjour, nous sommes des plongeurs. Comment faites-vous pour rester si longtemps sous l'eau ?. ", L'apnéiste regarde l'ardoise, prend le crayon et écrit: "Je suis en train de me noyer, idiot !"

    Blonde
    Deux blondes vont faire une plongée. Après avoir découvert une épave, elles retournent sur la rive.
    - J'espère que tu te rappelles de l'endroit où nous avons trouvé l'épave.
    - Oui, j'ai fais un X dans le fond du bateau vis-à-vis de l'endroit où nous avons plongés.
    - Idiote! répond l'autre..." Comment sais-tu qu'on va avoir le même bateau demain ?

    Trois instructeurs et leurs élèves sont sur un bateau au milieu de l'océan. Tout allait bien jusqu'à ce que le bateau se mette à couler.
    L'instructeur NAUI dit à ses étudiants : " Ok, on est au milieu de l'océan, on va donc pratiquer notre plongée profonde. "
    L'instructeur de la FQAS dit à ses étudiants : " Ok, on va avoir une plongée d'orientation, donc sortez vos boussoles. "
    L'instructeur PADI dit à ses étudiants : " Ok, pour un léger supplément de 50$, vous allez avoir le cours de plongée d'épave. "

    Quand j'ai été certifié, mon instructeur me disait toujours de ne jamais plonger seul. Il me racontait que si tu manques d'air, ton buddy pourra t'en donner. Si tu as un problème d'équipement, ton buddy pourra t'aider et si tu rencontres un requin, tes chances seront de 50-50 au lieu 100%.

    Les 5 raisons pour changer de centre de plongée.

    1 - Si les détendeurs et les tondeuses se vendent au même comptoir.
    2 - Si les vestes compensatrices ont un design "camouflage".
    3 - Si le catalogue "John Deere" est vendu avec le "Skin Diver".
    4 - Si l'air et l'essence se vendent à la même pompe.
    5 - Si un écriteau dit: "Mise au point du détendeur gratuit lors du changement d'huile de votre scie électrique."

    Les 5 raisons pour lesquelles la plongée est mieux que le hockey.

    1- Alain Vignault ne pourrait pas parler avec un détendeur dans la bouche.
    2 - Si quelqu'un vous met en échec sous l'eau, vous avez toujours un couteau pour vous défendre.
    3 - Pas besoin d'attendre la fin de la période pour "pisser".
    4 - Vous ne faites pas la vague... Vous vous faites prendre par la vague.
    5 - Contrairement aux hockeyeurs, les plongeurs, eux, crachent dans leurs propres affaires !


    Les 5 raisons que votre "buddy" n'est pas aussi expérimenté qu'il le dit.

    1 - Il est volontaire pour transporter votre équipement.
    2 - Il ne comprend pas que son ordinateur de plongée ne fonctionne pas sous Windows.
    3 - Il pense que "Nitrox" est le monstre d'un épisode de "Godzilla".
    4 - C'est sa mère qui va faire remplir ses cylindres.
    5 - Il dit: "Moi, je reste dans le fond jusqu'à ce que je ressente des picotements. Après, je remonte."

    Les 5 raisons pour lesquelles la plongée est mieux que le sexe.

    1 - Vous pouvez plonger en groupe.
    2 - Votre "buddy" ne vous reproche jamais de vous habiller trop vite.
    3 - Vous pouvez changer de partenaire à chaque plongée.
    4 - C'est aussi l'fun d'être au-dessus qu'au-dessous.
    5 - Tout semble plus GROS sous l'eau.


    C'est une blonde qui apprend que sa copine est morte en plongée :
    - Ah mon dieu , mais comment est ce arrivé ?
    - Ben sa bouteille était vide .
    - Ben elle avait qu'à souffler dedans .

    Cette blague nous viens de Jean Guilbert de France.


    Vous êtes un vrai plongeur si :
    Si vous crachez dans vos lunettes avant de vous les mettre sur le nez.
    Si vous êtes incapable de ne pas vous imaginer le bateau qui passe devant vous comme épave.
    Si vous présentez votre carte de plongeur à un policier qui vous demandes vos papiers.
    Si vous dites "je ne fais que regarder" à la poissonnerie.
    Si pour descendre de votre lit le matin, vous faites une bascule arrière.
    Si vous descendez de un étage en quand votre cellulaire fait bip-bip-bip.
    Vous êtes un vrai plongeur si vous faites une bascule arrière à chaque fois qu'un ami vous dit Allo (à l'eau).


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